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 [Flashback] Personne n'entend crier dans les profondeurs

Invité
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Anonymous
[Flashback] Personne n'entend crier dans les profondeurs
    Mer 13 Déc - 14:39


Personne n'entend crier dans les profondeurs

RP en solitaire

Plus rien n'avait de sens... alors que l'instant précédent il se trouvait dans cette salle, à genou devant les deux défuntes dont les morts l'avaient complètement déchiré et envoyé en pâture à ses propres démons, comment pouvait-il être en ces lieux ? Et d'ailleurs, quels étaient ces lieux aussi sombres que l'auraient été une nuit sans lune dont la seule et faible lumière semblait s'échapper de quelques lucioles mourantes au loin ? Alors qu'il essayait de récupérer son souffle, serrant les dents alors que ces larmes obscures continuaient de couler le long de ses joues, tandis qu'il se sentait rongé et meurtri aussi bien dans sa chair que dans son esprit et son âme, tout était cauchemardesque mais pourtant bien réel. Ce n'est qu'après plusieurs heures à s'époumoner dans une vaine tentative de réponse, malgré sa voix étouffé par la perte et la douleur, qu'il comprit plus ou moins que cet endroit n'avait ni porte, ni fenêtre, ni rien du tout d'ailleurs... juste une boite abyssale sans lumière ni chaleur et encore moins d'espoir de sortie.

Jusqu'à présent comme nu dans les ténèbres, aussi bien littéralement que conceptuellement, il n'avait alors qu'un semblant de pagne plutôt ombrageux qui protégeait cette pudeur dont il n'avait que faire en ces lieux... il était seul, incroyablement seul, n'ayant pour compagnie que l'écho de sa voix ou celle dans sa tête qui ne cessait de lui faire se remémorer tout ce qui s'était déroulé peu de temps auparavant.

Sans doute qu'il lui aurait été préférable d'être dévoré vivant par un béhémoth enragé que d'être ici, accroché à cette immense croix comme il l'avait été pendant son jugement, donnant un aspect assez religieux à la situation, comme s'il se trouvait dans son purgatoire... mais pour quelle faute ? Autant il se sentit prit de culpabilité pour avoir tué son frère de façon si violente et impulsive, mais personne n'aurait été capable de calme, c'était son meurtrier de frère qui était un monstre, pas lui. Alors qu'il avait été jusqu'à manquer d'offrir sa vie à plusieurs reprises pour sauver son prochain, qu'il avait toujours fait de son mieux pour satisfaire tout le monde, comment était-il tombé si bas en un rien de temps ?

Bien qu'il ait toujours été du genre à endosser les responsabilités de tout le monde, à tort d'ailleurs, cette fois fut un peu différente car rien de ce qu'il n'avait fait pouvait expliquer une telle chose, à commencer par ce jugement hâtif à son encontre. Désormais en proie à la colère, il ne cessait de se dire qu'il leur avait tout donner de lui, affirmant qu'il ne méritait pas cela avant de peu à peu sombrer dans les prémices du désespoir car même s'il avait été un saint parmi les siens, il demeurait en ces lieux abjectes, à rendre fou n'importe quelle personne sur Gaïa.

En parlant de cette maudite planète, que pouvait-elle lui dire à présent ? Bien qu'il fit de son mieux pour tendre l'oreille, aucun son, aucun bruit ne lui parvint malgré qu'il était l'un des plus liés à cette bonne vieille planète pour accomplir ses désirs et requêtes... même elle, même Minerva ne lui montra pas le moindre signe de vie, à croire qu'il n'avait été qu'un bout de viande, un pantin dont on se serait servi pour ensuite le mettre aux encombrants sans gêne une fois son rôle accompli, un pauvre pion, un sacrifice humain... pas même l'intense douleur physique, devant ce corps mortifié qu'était le sien, n'arrivait à lui ôter cette idée de la tête.

(c) DΛNDELION

Invité
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Re: [Flashback] Personne n'entend crier dans les profondeurs
    Ven 15 Déc - 23:12


Personne n'entend crier dans les profondeurs

RP en solitaire

Bien du temps s'était déjà déroulé depuis son arrivée en ces lieux étranges, peut-être des semaines, des mois, ou des années peut-être, il était si difficile d'avoir la notion du temps en cet endroit que cela lui semblait déjà faire une éternité si ce n'était bien davantage. Encore et toujours accroché sur cette croix infernale, bien qu'elle semblait commencer à rouiller par endroit, à cause de son sang peut-être, enfin s'il lui était possible de s'en décrocher et d'en descendre en ne comptant que sur ce phénomène, cela lui prendrait encore des années, des décennies même... mais que pouvait-il faire d'autres à part espérer ainsi ? Néanmoins, même lorsqu'il aurait retrouvé la maîtrise de ses mouvements, en quoi cela pourrait l'aider à sortir de cet enfer obscur ? Rien du tout, mais cela devenait bien trop insupportable.

De tout cet endroit, Ardyn semblait bien être la seule chose vivante, à émettre les uniques bruits existants, ce qui donnait à ce lieu cet aspect totalement étouffant, autant sur le plan physique que psychologique car sans personne avec qui parler, à part lui-même, il finirait tôt ou tard par devenir fou. Cela ne faisait que bien peu de temps, comparé à ce qui l'attendait, et pourtant il regrettait affreusement ce silence auquel il aurait préféré entendre des pleurs ou des cris de douleur, autres que les siens, pour tenter de se rassurer un minimum sur sa situation... car il n'était définitivement pas mort ou dans le LifeStream, mais bien ailleurs et cela semblait être son exact opposé, mais qu'est ce qui pouvait être l'inverse de la vie et de la mort, de l'essence de la planète ? Simplement le vide.

Tout en ressassant alors inlassablement les derniers événements de son existence, il s'efforçait d'ailleurs de les garder à l'esprit et de les revoir aussi clairement que possible, eux comme tous les souvenirs qu'il gardait de sa vie antérieure également, mais plus le temps passait et plus tout lui semblait trouble, inexact voir irréel... après tout qu'est ce qui pouvait bien affirmer que ce n'était pas qu'un long rêve et qu'il s'était toujours trouvé en cet endroit ? Se pourrait-il que tout cela n'était été qu'un piètre tissu de mensonges, des fantaisies créées de toutes pièces par son esprit pour tenter de garder un minimum de lucidité alors qu'il se savait d'ores-et-déjà condamné et perdu à tout jamais ? Autant la colère avait été un puissant moteur dans la conservation de son esprit durant les premiers temps, autant ces flammes ardentes s'en étaient aller pour ne laisser que des braises éteintes par le vent du désespoir qui soufflait en lui en creusant peu à peu son cœur et son âme meurtris pour n'y laisser qu'un trou alors comblé par la décrépitude et les ténèbres environnantes qui semblaient aussi bien s'en nourrir que lui s'en nourrissait sans rien comprendre.

Tel un spectre, un esprit désincarné, il continuait d'errer en ces abîmes de façon parfaitement immobile alors que chaque seconde semblait durer des heures, ce qui restait déjà d'Ardyn continuait à survivre malgré tout et à vivre ce deuil factice dont les étapes s'en retrouvaient totalement mélangées, n'ayant ni queue ni tête alors qu'il passait aisément du déni à la colère, de l'acceptation au chagrin, du désespoir à l'acceptation... mais à l'acceptation de quoi au final ? Alors plongé dans sa propre ignorance, n'ayant que pour objectif premier de choir de ses attaches tortueuses, il ne pouvait donc que s'agiter et accentuer la morsure du fer dans sa chair pour essayer de s'en déloger ne serait-ce qu'un peu plus rapidement qu'en se laissant mourir... mais là encore, alors que le temps continuait de défiler en son esprit, rien n'allait en ce sens quant à sa propre apparence qui demeurait figé dans le temps. Ne pas pouvoir mourir, ni dormir ou même boire et manger, sans pouvoir parler à qui que ce soit, n'ayant que pour seul bruit sa propre voix et le cliquetis de ses attaches ou les pulsations lourdes de son cœur... c'était pire encore que de vivre dans cette pièce blanche, bien que ce moyen de torture psychologique encore inexistant à ce jour ne le serait que d'ici plusieurs siècles ou millénaires.

(c) DΛNDELION

Invité
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Re: [Flashback] Personne n'entend crier dans les profondeurs
    Sam 23 Déc - 23:48


Personne n'entend crier dans les profondeurs

RP en solitaire

Alors qu'il s'était libéré de cette maudite prison physique qu'était cette croix, demeurant néanmoins présente comme si représentant l'immense fardeau qui s'était trouvé sur les épaules d'Ardyn pendant toutes ces années perdues, mais aussi toute la douleur et l'emprise que ce rôle avait sur lui, le privant de tout ou presque... bien qu'aujourd'hui il ne soit plus rien du tout, si ce n'était un être insignifiant et nu dans les ténèbres. Désormais à jamais marqué par cette trahison mais également par ce supplice vieux de bien des siècles, gravé dans sa chair et son âme, l'obscurité alentour avait fini par ne faire plus qu'un avec le pauvre homme totalement perdu, dans tous les sens du terme, laissant les ténèbres environnantes l'envelopper en lui rendant son apparence d'autrefois, dans ses effets extravagants comme s'il n'avait jamais eu autre chose qu'une quarantaine d'années.

Malgré qu'il ait de nouveau la pleine maîtrise de ses mouvements, l'espoir s'en était allé peu à peu dans cette éternelle damnation, tout en sachant parfaitement que ce n'était pas en prenant une direction unique et en poursuivant pendant une durée indéterminée qu'il sortirait de ces lieux.

Toujours dans cet oppressant silence, Ardyn avait plus ou moins compris que cet endroit était partout et nulle part, aussi bien dans les affres de la planète qu'en son propre cœur également, ce qui lui donnait un certain pouvoir par la même occasion puisqu'il visualisait quelques bribes de souvenirs passés pour les faire se rejouer inlassablement devant ses yeux, sans rien ne pouvoir altérer pour autant car l'histoire avait déjà été écrite. Combien de fois son cœur s'était-il serré en observant le cadavre de Gentiana et de sa propre fille ? Combien de fois avait-il tenté de s'ôter la vie dans cette étrange dimension après avoir matérialiser cette épée de malheur en se l'enfonçant dans le buste avec conviction ? Rien ne semblait l'atteindre, tout ne semblait que noirceur et tout particulièrement cette énergie sombre, cette fumée presque visqueuse, qui sortait de son propre corps lorsqu'il essayait de mettre vainement fin à ses jours.

Complètement hermétique à toute autre chose, nul signe de vie ne se manifesta en ces profondes abyssales, ce n'était que devant une image factice et ténébreuse de sa défunte famille qu'il trouvait le peu de réconfort qu'il pouvait, malgré cette vive amertume qui dissimulait un mélange de haine et de tristesse sous les réminiscences de ce passé qu'il avait toujours trouvé bien trop beau pour être réel. Ayant bien davantage vécu dans cette boîte sans fond que dans cette autre réalité, tout n'était désormais plus qu'un rêve, peut-être même que rien n'avait jamais existé et que ces seuls souvenirs n'étaient que des fragments incohérents d'un doux rêve qui n'avait ni origine ni conclusion. Cela dit, cette idée le détachant un peu trop de la situation actuelle, il demeurait cette étrange sensation à l'intérieur de lui qui le poussait à croire que tout avait été parfaitement réel et que ce déni n'était qu'une forme de faiblesse devant le ressentiment qu'il devait véritablement éprouver.

Tout n'était qu'un cycle sans fin, car cela faisait au moins une centaine de fois que ces émotions et idées se bousculaient dans son esprit, ne se finissant toujours que par cette idée d'Ardyn transperçant son propre frère, sans vergogne et avec encore moins de pitié aujourd'hui qu'à l'époque des faits. Même si en cette époque tout semblait commencer à se dérégler peu à peu, son cadet n'avait jamais eu le droit d'agir de la sorte... de lui prendre sa femme et son enfant, pour n'importe quelle raison d'ailleurs. Il aurait sans doute mieux fait de mourir dans le ventre de leur mère, mais Ardyn s'en voulait de l'avoir fait partir si rapidement, n'ayant pour lui que du mépris et une cruelle envie de sadisme, espérant qu'il souffrait le martyr dans sa pitoyable mort... au moins autant que lui.

(c) DΛNDELION

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Re: [Flashback] Personne n'entend crier dans les profondeurs
    Jeu 11 Jan - 22:29


Personne n'entend crier dans les profondeurs

RP en solitaire

Quand les premières décennies lui permirent néanmoins d’entendre quelques légers et faibles échos du Lifestream, avant de sombrer dans le silence le plus total, si bien qu'Ardyn avait alors supposé que ce n'était là que le fruit d'un esprit torturé, le sien, devant l'inconnu au sein de ces lieux ténébreux, plusieurs siècles plus tard le silence s'était plus ou moins tut pour laisser s'abattre sur lui une infinité de tourments atroces et de plaintes, des gémissements d'agonie, qu'il interpréta malheureusement rapidement et à tort comme les jugements et cris funestes de tout ceux qu'il n'avait pu soigner et sauver de son vivant. En ces heures sombres d'emprisonnement, dans le néant absolu, il n'avait été qu'une erreur et c'est justement ce que cet endroit le lui renvoyait, le privant de cette mort qui lui aurait paru tellement douce comparé à ce supplice solitaire, alors que les quelques Cetras engloutis avec lui n'avait tenus que quelques heures dès qu'il fut plongé en cet endroit, ne lui laissant que l'effet d'un rêve, d'une illusion, si ce n'était encore une présence éphémère de ceux qu'il avait vu comme ses frères et sœurs. Alors qu'il était comme roi de ce royaume totalement vide, où même la mort ne voulait l'y arracher, il en avait fait son semblant de royaume en se servant de cette ancienne croix sur laquelle il avait été meurtri pour s'en faire un trône sur lequel il siégerait éternellement.

Sans pouvoir dormir ni même rêver, notre Ardyn perdait inlassablement l'esprit au point de s'habituer à ces tourments sonores qui se firent de plus en plus sourds, voir tonitruants au fil du temps. Bien qu'ayant perdu sa raison d'être, ses sentiments demeuraient encore par moment, comme s'il s'agissait de bougies mourantes mais persistantes, assistant parfois à l'arrivée et matérialisation inattendu et terriblement brève d'une silhouette représentant sa défunte Gentiana, tout comme il put entendre en de nombreuses occasions les rires et pleurs de sa fille, perçant dans cet océan de souffrance qui se répercutaient en chaque parcelle de cette dimension étrange. Depuis combien de temps était-il enfermé, lui-même n'en avait pas la moindre idée, les notions de temps et d'espace n'existaient pas et il n'avait aucun moyen de s'en informer... pas même lorsqu'il lui fut parfois possible de se focaliser sur quelques plaintes un peu plus fortes que les autres pour capter des bribes de données. Définitivement, il s'agissait d'âmes défuntes qui hurlaient devant la mort, certaines répétant encore et toujours les mêmes choses, souvent liées à des noms de proches dont il n'avait pas connaissance, mais le constat était toujours le même. Massacres, guerres, maladies, monstres...

Malgré plusieurs siècles, rien ne changeait et pour ainsi dire tout semblait empirer à la surface, une chance qu'il ne pouvait alors plus entendre les échos du Lifestream qui devait être à l'agonie lui aussi, mais en un sens il l'avait amplement mérité. Pour la première fois, si quelqu'un avait été présent bien entendu, on aurait pu voir un léger sourire se dessiner sur les lèvres de cet ancien sauveur déchu, abandonné à son sort durant lequel il cultivait sa folie et son envie de revanche, surtout depuis qu'il savait la planète en danger... au point de commencer à éprouver une once de satisfaction et de gratitude envers celui ou celle qui en était responsable. Évidemment même cela ne lui fut pas permis car après un certain temps il comprit peu à peu que les Cetras avaient majoritairement disparus, de la main indirecte de cette entité tombée du ciel à laquelle il avait assisté, environ à la même époque qu'à laquelle il avait été englouti et aspiré hors de sa réalité pour terminer son existence immortelle ici.

Vint alors le temps où même ses plus profonds souvenirs, ceux auxquels il tenait le plus, ces moments secrets et intimes dont il était le dernier gardien plus ou moins vivant, commencèrent à s'effriter pour disparaître peu à peu dans les limbes de l'oubli... et rien n'est plus douloureux que l'oubli, surtout lorsque l'on est conscient de cette perte sans pouvoir réellement mettre le doigt sur ce qui nous était dérobé. En plus de s'être fait volé sa vie, de s'être fait refusé une mort paisible à cause de toute cette rancœur et cette haine qui continuait à le dévorer de l'intérieur, voila que l'on s'attaquait aux dernières parcelles de son existence passée, amenuisant tout ce qui avait pu être agréable et bon aussi bien en son vécu qu'en lui. Bientôt il ne serait plus qu'une coquille vide, un être creux pas tout à fait mort mais pas réellement vivant, débordant uniquement de ces ténèbres qui deviendraient aussi bien son essence qu'elles avaient été sa prison millénaire. Une vie brisée, bafouée et abandonnée après qu'elle ait été roulé dans la fange à laquelle on avait ôté toute trace d'espoir et d'humanité, malgré tous ces services rendus avec abnégation.


(c) DΛNDELION

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Re: [Flashback] Personne n'entend crier dans les profondeurs
    Jeu 29 Mar - 3:17


Personne n'entend crier dans les profondeurs

RP en solitaire

En ce vide infini et abyssal, là où les véritables souvenirs changent et ne deviennent guère plus que des pensées floues ou inexactes voir même de viles interprétations déformées après tant d'années d'enfermement dans le noir, pas même l'ancien sauveur n'avait pu être sauvegardé de ces tristes méfaits si bien qu'il manquait chaque jour de se prendre un peu plus que la veille, perdant lentement mais sûrement ces anciens faits réels qui avaient façonné son identité, les entremêlant à ces sombres émotions et ressentiments qui ne pouvaient que le pousser un peu plus encore vers la confusion et la folie. Durant ces heures les plus sombres de son existence, Ardyn eut vent de la détresse de Gaïa devant les agissements de ses pensionnaires actuelles alors bien pires que les Cetras, usant même de sa propre énergie vitale pour alimenter leurs machines aussi bien pour leur petit confort superficiel que pour tuer leurs semblables. Ainsi donc ceux que l'on appelle aujourd'hui humains n'étaient autres que des parasites étouffant peu à peu leur planète par égoïsme et profit, invitant le seul et unique locataire des profondes ténèbres de ce monde de les percevoir tels des insectes sortis du sein de cette Calamité.

Usant de ces nouvelles et sombres facultés pour créer et détruire encore et encore quelques chimères spectrales issues de son esprit tordu et torturé, Ardyn prenait un malin plaisir à savoir que la situation échappait peu à peu à la planète... mais également de la déception en se disant qu'il n'était même pas celui qui en était responsable. Ce sentiment laissa peu à peu place à une forme d'obsession quant à la recherche de ces acteurs vivants dont il enviait le rôle et les actions, finissant par entendre quelques noms parmi lesquels sonnaient celui d'Hojo, de Jenova et de Sephiroth pour ne nommer que ces derniers. Alors confortablement installé dans son trône dévasté et façonné par l'ombre et la haine, plusieurs plans commencèrent à émerger de son esprit anciennement altruiste et généreux devenu malsain et revanchard dans lesquels il ne serait qu'un marionnettiste tirant uniquement sur quelques cordes pour voir le monde entier s'écrouler et la planète dépérir. Plusieurs siècles passèrent encore, alors que la nuit et l'éternelle insomnie de ce sauveur oublié avaient laissé place à une infime lumière à l'horizon ainsi qu'à ces desseins obscurs qu'il ne cessait de peaufiner, cette faible lueur vint peu à peu s'élargir sans pour autant qu'elle lui soit atteignable, redevenant néanmoins le symbole d'un espoir perdu et ardemment désiré.

Seuls quelques mois passèrent avant que la lumière se fasse presque aveuglante, le rendant parfois aveugle dans cette obscurité qu'il avait fait sienne, ainsi que voyant ses facultés le quitter pour tenter de combler ce trou béant dans la toile nocturne de son royaume cauchemardesque. Une fois encore il sentit qu'il était sur le point d'être trahi, abandonné de son nouveau repère et de tout ce qu'avait été sa sempiternelle geôle dans les ténèbres, en bien comme en mal, car sans doute y avait-il pris goût en ayant fini par se dire qu'il disparaîtrait en ces lieux lorsque le monde ne sera plus également. Malheureusement, ou plutôt fort heureusement, tout dépend de quel côté du récit nous nous plaçons, la lumière s'estompa jusqu'à ne devenir plus qu'un nouveau souvenir... alors rapidement accompagné de cette impression qu'une multitude de portes essayaient d'être ouvertes, en même temps et en des endroits différents, comme si la forteresse de ces lieux n'était devenue qu'une passoire de mauvaise qualité. Alors que son pouvoir l'abandonnait, tout comme son contrôle sur ce territoire qu'il avait fait sien, Ardyn perçut le phénomène inverse au travers d'une de ces failles fragmentées. Quelqu'un avait finalement découvert cet endroit, volontairement ou non, et même si cela pouvait n'être qu'une agréable nouvelle pour lui qui voulait quitter ces lieux, il n'en deviendrait alors qu'un simple être vivant perdu dans une dimension particulièrement incertaine et instable, sans pouvoir ni repère.

Finalement recraché de ce royaume abyssal et mystérieux, suite à la manifestation d'un portail complet donnant sur le monde extérieur, il n'eut guère le choix que de l'emprunter car tel devait être son destin ou plutôt l'aspect d'une force extérieur qui le poussait violemment vers la sortie. Peut-être que son temps était enfin arrivé, après tout ce temps ? Pourquoi cela ne lui avait-il pas été accordé plus tôt, avant qu'il n’échafaude de nombreux plans pour enfin prendre sa revanche ? Aussitôt l'eut-il franchi malgré lui qu'Ardyn se sentit vide comme jamais cela lui avait été permis de ressentir jusqu'à présent... ni voix, ni murmure, ni pouvoir, absolument rien. Hélas il n'était devenu alors qu'un simple être vivant, dévoré et régurgité dans un monde qui ne ressemblait plus en rien à celui qu'il avait eu l'impression de connaître. Tout était si sombre et improbable que cette réalité ressemblait davantage à un autre monde, plongé dans une sorte de sorcellerie constante avec leurs machines automatisées ainsi que ces lumières multicolores et si agressives pour ses fragiles yeux ambrés.

Avec le temps il allait bientôt falloir qu'il percute et comprenne que ce monde et le sien n'étaient pas si différents, qu'il lui faudrait le découvrir et longuement l'observer pour en connaître la plupart des ficelles et des subtilités jusqu'à pouvoir reprendre son dû offert à un autre... à un simple enfant. Peu importe où, quand ou comment, il était alors persuadé que cette seconde chance n'avait nullement été un présent de Gaïa mais simplement la conséquence des effets néfastes de cette Jenova et de ses enfants limités et parasitaires sur le monde... et il comptait bien les remercier à sa manière de l'avoir libéré de sa sempiternelle prison, en mettant enfin en oeuvre ses sombres machinations envers ces entités qui avaient joué un rôle dans sa déchéance et en le condamnant à l'oubli.


(c) DΛNDELION

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