Bianca
| Identité SURNOM Aucun ÂGE 23 ans ANNIV' 3 août TAILLE 1m65 GROUPE Électron libre ACTIVITÉ Revenante ARME 1 Loup (invocation) ARME 2 Aucune AVATAR Bianca (dessin maison) |
CHARISME
Pour la énième fois depuis un temps que tous ont cessé de compter, une pluie glaciale s’abat sur Midgar. Dans les rues désolées des bas-fonds, perdue dans une obscurité menaçante, une frêle silhouette à la pâleur spectrale avance.
Bianca ne sait pas où elle va. Elle n’a pas envie de retourner dans les ruines de la maison qui a pris l’habitude de l’abriter. Ce soir, elle laisse les larmes célestes mordre sa chair, ignorant les frissons qui rampent sur sa peau de porcelaine. Ses cheveux d’une blancheur immaculée collent à son visage, et elle a cessé de faire attention à cette mèche qui semble refuser de rester logée derrière son oreille. Ses yeux d’un bleu presque transparent tentent en vain de voir ce qui se cache derrière le voile sombre de la nuit, percé çà et là par la faible lumière d’un vieux lampadaire tordu ; alors elle laisse une main minuscule effleurer les murs dégoulinants qui l’entourent et la guider à travers le labyrinthe des bas-fonds de la ville.
Un léger soupir vient traverser la fine barrière de ses lèvres, et elle lève son regard vers le ciel voilé, un air mélancolique gravé sur ses traits. Tout comme ses cheveux, sa robe blanche, qui enlace déjà de près son corps élancé, vient mouler de plus belle sa petite poitrine et ses longues jambes. Pourquoi se sent elle ainsi ? Peut-être la réponse est-elle enfermée quelque part au fond de son coeur gelé. Ou peut-être…
Lentement, sa douce voix perce le silence de la ruelle.
- Es-tu là, cher Loup ?
Quelques secondes s’écoulent, et la jeune fille se laisse bercer par la mélodie incessante de la pluie martyrisant les gravas qui l’entourent.
Soudain, une voix caverneuse résonne dans son esprit fatigué.
« Je T’éCoUtE, pEtItE fILLe. »
Bianca baisse le menton. Devant elle se tient désormais une silhouette immense qu’elle peine à discerner dans la noirceur ambiante. Seul un énorme oeil turquoise scintille au-dessus de sa tête. Elle peut cependant appréhender l’allure fantomatique de la Bête, qui n’a de spectrale que le nom ; un important morceau de bois éclate en mille morceaux sous la pression d’une patte monstrueuse foulant le sol.
Sorti de l’ombre, le Loup s’éveille.
Nullement intimidée par l’apparition de son seul et unique ami de toujours, la jeune femme passe des doigts frigorifiés dans sa fourrure abyssale.
- Serais-tu triste ? Lui demande-t-elle avec délicatesse.
« Je Le SUiS. »
- Décris-moi ce sentiment.
« C’eSt CoMmE… UnE lOnGuE cHaSse DéNuÉe De SuCcÈs. »
Songeuse, elle laisse le silence retomber, savourant la présence réconfortante de la Bête au sein de l’ambiance terrifiante qui hante les bas-fonds de Midgar.
Alors qu’elle se laisse aller contre l’immense patte de son sombre compagnon, une série de voix interrompt brusquement le chant de la pluie. Elles semblent se rapprocher progressivement de la jeune femme, et Bianca plisse les yeux, discernant alors un ensemble de silhouettes dépravées dans la lumière lointaine d’un lampadaire.
Des ivrognes, réalise-t-elle.
Alors qu’ils ne se trouvent plus qu’à quelques mètres d’elle, l’un des hommes l’aperçoit, et abat une claque sur l’épaule de son voisin, un sourire malsain étirant son visage mal entretenu. Le second, pris de court par le coup, laisse échapper un grognement alors que la bouteille qu’il tenait à la main s’éclate sur le sol humide.
- Eh, l-les, les, les gars ! Articule difficilement le premier. Regardez un peu c’qui s’ramène !
Bianca reste immobile tandis que les cinq individus relèvent les yeux vers elle. Souriants, ils s’approchent de plus belle, des relents d’alcool envahissant alors son odorat.
Le Loup, que les poivrots ne semblent pas avoir remarqué, se met à saliver, et un liquide visqueux, dont la couleur verte rappelle à la jeune femme celle de la mako coulant dans ses veines, goutte le long de son menton jusqu’au sol.
- Bon-B’soir mam’zelle ! L’interpelle l’un des hommes, qui se tiennent désormais à quelques pas d’elle. Ça te dit pas un peu de… Un peu de… Euh…
- Un peu d’amusement ! Complète un autre alors que son voisin laisse échapper un rot tonitruant, suivi d’un petit rire.
Bianca reste silencieuse, serrant dans sa petite main la fourrure du Loup, qui s’impatiente visiblement. Il a faim, lui dit-il, comme toujours, et ces idiots n’attendent que de satisfaire son appétit féroce. Le premier homme à avoir parlé se penche vers elle, son haleine putride s’abattant sur ses joues pâles.
- Allez, soit pas timide ! S’exclame-t-il. Viens-viens avec nous. On va passer du bon temps ensemble, t’vas voir.
Son erreur est de poser sa main sale sur l’épaule de la jeune femme.
Main qui se retrouve à voler quelques mètres plus loin.
Les cris de douleur de l’ivrogne résonnent un instant dans l’obscurité, avant d’être interrompus par une série de craquements funestes. Les flaques d’eau jonchant le sol se teintent d’une sombre couleur écarlate alors que l’homme finit englouti par de gigantesques mâchoires, et disparaît dans l’obscurité.
Les quatre autres individus restent immobiles, ébahis. La frêle silhouette de la jeune femme qu’ils cherchaient à ramener chez eux a été cachée par une autre, bien plus sombre et imposante, prenant la forme d’un loup gigantesque les dépassant de plusieurs têtes. Celui-ci hurle à la lune, la mélodie rauque semblant faire décuver les hommes au même moment.
- Un… Un monstre ! S’exclame l’un d’eux, horrifié, et ce cri sème la panique dans les esprits embrumés de ses camarades qui, comme un seul homme, se mettent à hurler.
« OuI ! » résonne la voix rieuse du Loup dans l’esprit de Bianca. « DéBaTtEz-VoUs ! FuYeZ ! CoUrEz tAnT QuE vOus Le PoUvEz ! »
Derrière la bête, Bianca réajuste une bretelle de sa robe, imperturbable malgré le spectacle sanglant qui prend place sous ses yeux. Posant les yeux sur les silhouettes paniquées des ivrognes, qui, malgré leur équilibre rendu précoce par la quantité d’alcool dans leurs veines, tentent tant bien que mal de fuir, elle croise les mains derrière son dos.
- Loup, dit-elle finalement d’un air paisible, ils sont à toi.
À quelques rues de là, un homme est réveillé par une série de cris à glacer le sang. Mais, aussi vite qu’il est parti, le silence revient. Pensant à un mauvais rêve n’ayant pas fait long feu dans sa mémoire endormie, il se recouche, enroulé dans sa couette chaude.
Le lendemain, la pluie a nettoyé toute trace de ce qui s’est produit la veille. Bianca est l’unique personne à se souvenir des évènements ayant pris place dans l’obscurité des taudis. De retour dans les ruines de son abri improvisé, elle laisse ses doigts peigner délicatement ses cheveux désormais secs, calme, silencieuse, et seule.
Seule ? Non. Car là, tout proche, dissimulé dans son ombre…
Le Loup veille.
Expérience
Les premiers souvenirs dansant dans la mémoire de Bianca sont ceux des murs blancs et froids d’un des nombreux laboratoires secrets de la ShinRa, au sein du quartier général de Deepground. Cobaye depuis la naissance, l’unique but de son existence était de développer un lien unique entre elle, petite humaine fragile, et une invocation.
La vie de la jeune femme a été dénuée d’affection. Elle a été séparée de ses parents avant qu’elle ait pu forger ne serait-ce qu’un souvenir d’eux - si elle a eu des parents ; les hommes et femmes en blouse blanche n’ont jamais pris la peine de répondre au peu de questions qu’elle pouvait leur poser. Tout au long de sa courte vie, ces individus en blanc n’ont cessé de lui faire traverser des séries de tests et de faire d’elle le sujet d’expériences toutes plus ignobles et insoutenables les unes que les autres, sans jamais se soucier de ce qu’elle pouvait en penser. Mais Bianca n’a jamais su se plaindre. Cet univers de souffrance, c’est tout ce qu’elle a connu. Ces murs blancs étaient son paradis, et son enfer.
L’amitié et l’amour sont deux concepts que la petite Bianca n’a jamais réellement connus. Qui aimer, au sein d’un laboratoire grouillant de scientifiques qui ne vous adressent jamais la parole et ne sourient quasiment jamais ? Sa seule et unique compagnie, aussi ironique que cela puisse paraître, elle l’a trouvée avec l’invocation à laquelle elle a été liée : un loup gigantesque à l’allure sombre et spectrale ; une machine à tuer aux mâchoires puissantes, aux crocs aiguisés et aux griffes meurtrières. Simplement nommée Loup, la bête ne vit que pour suivre ses instincts primaires, mais surtout, surtout, pour protéger Bianca, sa moitié. Quiconque cherchant à faire du mal à la jeune fille se retrouve broyé en mille morceaux entre les dents du Loup.
Une harmonie parfaite.
Un succès ?
Non, hélas.
Car à peine Bianca eut-elle 23 ans qu’une catastrophe prit place au sein du laboratoire.
C’était lors d’une expérience banale. Comme à son habitude, la jeune femme endurait des souffrances qu’elle ne pouvait nommer. Mais voilà qu’une erreur d’un scientifique scella le destin de tous ceux qui se trouvaient dans la pièce.
Une aiguille mal placée ; un mouvement de trop ; une dose un peu trop élevée. Le cri de Bianca heurta les murs du laboratoire ; un hurlement désespéré qui résonna dans les oreilles de l’invocation. La Bête poussa un grondement sombre alors qu’elle sortait de l’ombre.
La suite ne fut que chaos, mort et destruction. En l’espace d’un instant, les parois du laboratoire furent teintées d’écarlate, les couloirs emplis de craquements, de cris. Puis le silence. Le Loup se tenait au milieu de cet enfer, immense dans sa rage, les mâchoires dégoulinantes de rouge et l’oeil vert mako fixé sur sa protégée.
Seul un scientifique sortit vivant de ce carnage. Bianca et le Loup furent déclarés comme étant hors de contrôle. Un échec cuisant après vingt-trois ans de recherches. Sans aucune hésitation, on décida de disposer de ce duo intenable.
Et la vie de Bianca prit fin.
Du moins, en apparence.
Car un tout autre destin l’attendait au sein même de la Rivière de la Vie, cet endroit où se retrouvent les âmes cherchant à retourner à la planète afin d’alimenter le cycle de la vie. Hantée par ses derniers souvenirs teintés de souffrance et d’injustice, Bianca n’a pas trouvé la force de continuer son chemin. Elle n’a pas compté le temps qu’elle a passé à errer dans cette immensité infinie, séparée de son unique ami, seule, et perdue. Sephiroth, la chute du météore, le Géostigma… Tous ces évènements passèrent sous ses yeux comme quelques feuilles portées par une brise. Elle ne comprit pas leur signification. Pour elle, plus rien n’avait d’importance. Désespérée, elle ne souhaitait qu’une seule chose : retrouver celui qui lui avait permis de rester saine d’esprit durant ses années de peine, son roc, sa moitié : le Loup.
Ce fut complètement par hasard qu’elle rencontra celle qui lui permettrait de retourner sur terre, une jeune femme au regard empli d’une douceur que Bianca n’avait jamais connue. Aerith Gainsborough, se présenta-t-elle. Sans même que Bianca ne dise quoi que ce soit, la dernière des Cetra lui sourit ; et, doucement aveuglée par une lumière éclatante, la jeune femme ferma les yeux.
Lorsqu’elle les rouvrit, elle se trouvait allongée sur le goudron fracturé des taudis de Midgar, ville dont elle ne connaissait que le nom. Vêtue de la fine robe blanche que lui avaient un jour procuré les scientifiques de Deepground, sa chevelure immaculée parsemée de noeuds et sa peau de porcelaine rendue humide par une fine bruine tombant de la grisaille céleste, Bianca se retrouva telle qu’elle était avant sa mort.
À ses côtés se tenait une immense silhouette à la noirceur familière. Son regard d’un bleu presque transparent croisa deux orbes de mako qu’elle avait appris à bien connaître, et ses petites mains frêles virent se perdre dans une fourrure spectrale qu’elle se souvenait avoir maintes fois caressée.
Le Loup était de nouveau à ses côtés.
« BoN rEtOuR, pEtiTe FiLLE. »
Et, pour la première fois de sa vie, Bianca sourit.
Rôliste
PRENOM / PSEUDO Appelez-moi Solo.
ÂGE 20 ans
ANNIVERSAIRE 21 janvier
RÔLISTE DEPUIS ? Je dirais, 5 à 6 ans, avec des pauses.
CONNAISSANCE FF7 J’ai gobé toutes les infos que j’ai pu trouver sur l’univers à travers des let’s play, les films, des théories, des fanfictions, tout ce que vous voulez, mais c’était il y a longtemps. Je me suis récemment replongée dans l’univers. N’hésitez pas à me dire si ma mémoire me fait défaut, je n’ai malheureusement pas la science infuse sur ce sujet.
OU QUE COMMENT J’étais déjà venue ici il y a quelques années, et mon envie de RP m’a ramenée sur le forum.
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