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 Les démons de minuit † Reanbell

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Les démons de minuit † Reanbell
    Ven 24 Juil - 6:13
Les démons de minuit
Reanbell & Rufus

Tu dois te demander pourquoi la cruchasse que je suis n'a pas déjà retiré cette partie de son code vu qu'elle a tout le temps la flemme. C'est juste que je ne perds pas espoir
Des lunettes anti-lumière bleue sur le nez, le président faisait une petite heure supplémentaire depuis le bureau de sa chambre Ne me demande pas si ça lui va bien je n’en sais rien mais je suppose que oui. Il commençait à envisager de fermer le clapet je ne sais même pas si ça porte ce nom osef du PC mais, une notification de mail apparut sur le coin de son écran. La mention de destinataire inconnu le fit sourciller. Personne n’écrivait sur son mail privé ;une poignée de gens en dehors des turks en connaissaient l’adresse. L’héritier Shinra fut d’ailleurs persuadé que ce message aurait dû ricocher sur un pare-feu et ne jamais atterrir dans sa boite.

Pas de texte, seulement une pièce jointe, que Rufus reconnut en quelques secondes comme étant un rapport scientifique qu'il feuilleta au clic. Le nom de sa mère attira son attention. Il n’avait jamais vraiment eu d’affection pour cette femme distante, un peu superficielle, qui avait donné l’impression à son fils unique d’être le simple passage obligé pour refourguer un héritier à son mari. Pourtant, le rapport d’utilisation de son corps après sa mort l’indigna intimement. Un pli se forma entre ses sourcils froncés. Encore un coup de cette raclure d’Hojo, bien que le rapport ne fut signé d’aucun nom, comme si cela pouvait leurrer qui que ce soit. On reconnaissait les psychopathes à leur mode opératoire ; ce n’était pas la première fois que le prétendument scientifique utilisait le corps d’une femme morte. La visée de cela, le projet phénix, perdait complètement Rufus. N’avait-on pas trouvé la possibilité d’une immortalité avec les cellules de Jenova, ou, de ce Valentine ? Hojo n’avait-il pas une Cetra à disposition à la période indiquée… ? Sa Madonna de mère n’avait rien à faire dans ce pdf, plus largement ce programme. Rufus se cassa la tête plusieurs heures dessus, n’arrivant au passage sur le 23 qu’au moment où ses paupières se fermaient d’elle-même d'épuisement. Le tatouage distinctif de celle-ci, que le président avait observé chez son employée Valdès, le fit songer à une forme de piperie, ce qui le courrouça. Les blagues les plus courtes sont les meilleures. Son chien ne l’avait pas attendu et dormait déjà au pied du lit. Rufus transféra le mail à Tseng pour authentification et partit se coucher. Peu après avoir dépassé le stade de somnolence, un hurlement troua le silence de la nuit.

Son limier émit un jappement et se redressa presque en même temps que lui. L’étau se resserrait. Rufus interprétait une causalité entre la concrétisation proche de ses projets et le foisonnement des attentats sur sa personne. Quand bons nombres avaient accepté une potentielle rédemption de Rufus Shinra, faute d’être capable d’en obtenir une pour eux-mêmes, des insurgés refusaient de le voir percer. Plus mal encore, certains voulaient le voir s’effondrer à nouveau, rancuniers et las d’un orgueil que rien n’eut jamais ébranlé. Ses doigts se refermèrent sur la crosse de son pistolet sous son oreiller l’espace d’un instant. Sans danger immédiat, il le laissa à sa place et attrapa plutôt son fusil customisé appuyé contre l’armoire. Darknation grattait de la patte sur le battant; elle avait la force de défoncer la porte mais était trop bien dressée pour cela. Rufus l’ouvrit. Son chien s’élança la première, prenant un angle de couloir. Le président fut inquiet qu’elle disparaisse de sa vue. « D, au pied ! »

Le molosse revint en quelques grands bonds et guida son maître vers le bruit, qui semblait pointer la chambre de Reanbell. D’après les rapports, elle avait supporté la douleur des tortures contre elle de façon rare. Rufus émit l’hypothèse qu’elle n’était pas victime, mais, qu’une ennemie s’était introduite dans sa chambre. Il vérifia par lui-même et constata qu’il avait faux sur toute la ligne. Tout ce bruit, c’était seulement elle, pas elle violentant quelqu’un d’autre. Pantelant de fatigue et de la précédente adrénaline, Rufus frappa rudement l’encadrement de la porte avec son fusil, à plusieurs reprises, pour réveiller la jeune fille. Le vacarme, couvrant le sien, ressemblait à des tirs. Assis près de sa jambe, son limier hurla comme une louve pour l’appuyer.

(c) DΛNDELION

Reanbell Valdès
⊶ Suricate grincheux ⊷
Reanbell Valdès
• Anniversaire : 25 décembre
• Age : 23 ans
• Résidence : Edge
• Localisation : Edge
Double compte : Tifa Lockheart & Lucrecia Crescent
Gils : 1192

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:
Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Ven 24 Juil - 22:38
« Mais il est 1h30 du matin !  »
▵Rufruf & Reanlaide ▿







« Tu crois réellement que je me sois trompé ? Que je ne te connais pas par cœur peut-être ? »

C'était presque comme avant. Cette journée s'était passée dans le calme et la sérénité de l’indifférence, ce qui fait que même avec un gros retard de sommeil, elle se sentait déjà bien plus reposée. Ses mauvais pressentiments concernant Junon et ce qui pouvait y être caché l'avait poussé à explorer la ville pendant ses quelques heures de permission, un peu avant l'aube. Dans la nuit, la neige avait commencé à blanchir les quelques carrés de végétation ainsi que les toits, les routes restant relativement humides. Ses pérégrinations l'avaient guidé non loin de la base nautique de Junon, elle avait longé le rempart un moment avant de s'y asseoir, face à la mer, peu couverte, elle profita du froid mordant qui gelait peu à peu son sang, lui donnant une impression d'anesthésie. En observant les lueurs de la base militaire un peu plus loin, elle eut bientôt la conviction qu'il y avait quelque chose de dangereux là-bas. Elle n'aurait toujours pas su dire quoi, ni comment elle pouvait le savoir.

« … tu as bien grandi. »


Ce n'est pas le froid qui avait réussi à tuer ce qu'elle ressentait. Après plus d'une heure à attendre dans cet atmosphère glaciale, une femme l'avait abordé. Sur le coup, elle l'avait envoyé bouler sèchement et puis elle réalisa qu'elle l'avait déjà vu. Cette personne était à la table du groupe suspect au cabaret, ceux qui semblaient en affaire. La femme ne se laissa pas démonter si facilement, trop aimable pour être sincère, elle lui proposa quelque chose pour la soulager, soit disant qu'elle avait l'air ''d'en avoir besoin''. Malgré un premier refus, Reanbell se retrouva tout de même avec un échantillon gratuit d'une substance à la couleur de la mako, une substance qu'elle avait déjà vu, pour en avoir saisi il y a quelques mois lors d'une mission.

«  Pourquoi ne trouves-tu rien à quoi te rattacher, selon toi ? »


C'était efficace. Après plusieurs jours d'enfer à avoir l'impression de se noyer sous un torrent d'émotions paradoxales, elle reprenait enfin son souffle à la surface, elle redevenait elle-même. Elle se sentait bien car elle ne sentait rien.

« Tu es aussi humaine que moi... autrement dit, tu ne l'es pas. »


Le soir venu, elle se sentait tellement en confiance qu'elle se sentit capable de dormir normalement. Après une bonne douche sous laquelle elle fredonna quelques airs inconnus du répertoire musical moderne, elle se mit au lit en câlinant son chaton qui se montrait particulièrement calme : il n'avait rien détruit dans la chambre et se contentait généralement de jouer sagement avec son serpent en peluche ou avec la tablette de sa maîtresse – oui, le chaton aussi est geek.

« Il n'y a pas que mon sang qui circule dans ton corps, il y a bien plus que cela … »


Soulagée de toute émotion, elle trouva rapidement le sommeil. Elle plongea la tête la première dans ses songes, ayant presque cette sensation de tomber puis de flotter. L'espace d'un instant, elle fut tellement soulagée qu'elle eut presque la sensation que son cœur s'était arrêté …

« … il va falloir te faire une raison... tu n'appartiens pas à leur monde. »


La lumière chatoyante du couchant réchauffait son visage à travers les vitraux. L'église avait été décoré de fleurs blanches et de rubans, les invités étaient debout, en rang bien aligné, tous vêtus de noir, leur visage était comme couverts d'un voile sombre et brumeux. Elle avançait dans l'allée, sa robe blanche était magnifique, telle une princesse, coiffée d'un chignon et d'un diadème qui retenait son voile, elle avançait au bras d'un homme élégant, sombre. Sa voix familière comblait son cœur de réconfort alors qu'il assurait qu'elle était magnifique et qu'il serait toujours là pour l’accompagner. Elle releva les yeux vers lui pour reconnaître Ardyn Izunia tel qu'elle l'avait toujours connu. Un peu plus loin, un homme vêtue de couleurs vives jouait un air officiel. Elle ne l'avait jamais vu, il ressemblait à ce genre de barde des contes pour enfants … il lui semblait familier.
« Tu peux renier la vérité et embrasser cette vie humaine, plate et traîtresse, avec son lot d'attachements fictifs et de morales illusoires... »

Au bout de l'allée, il y avait cet homme vêtu comme un prince, tout en blanc. Il lui tournait le dos, mais elle pouvait voir qu'il était blond, bien coiffé. Elle s'avançait vers lui au bras d'Ardyn Izunia. A mesure qu'elle avançait, la lumière chatoyante rougissait d'une manière inquiétante. Elle vacilla, puis ce fut le noir complet l'espace d'un court instant, mais lorsqu'elle put à nouveau voir autour d'elle, la lumière était rouge, car les vitraux étaient couverts de sang. Les invités gisaient sur les bancs brisés. Elle baissa les yeux vers sa robe qui était maculée d'hémoglobine, elle aussi, puis elle leva les yeux vers l'homme à son bras, les yeux jaunes, il versait des larmes noires, une aura plus sombre que la nuit semblait l'entourer. « Tu n'appartiens pas à leur monde » répétait-il. Alors, elle chercha quelqu'un d'autre du regard et l'homme en blanc était toujours au bout de l'allée, debout, immobile, immaculé à première vue. Elle courut vers lui, tendit la main et il s'effondra avant qu'elle ne puisse le toucher, vu de face, il était en fait couvert de sang, lui aussi. Un trou béant avait remplacé l'un de ses yeux, il était presque méconnaissable.
« … tout ce que j'ai fais, même si tu juges cela cruel, n'a été que dans ton intérêt présent et futur. »

La terreur avait envahi son cœur et noué sa gorge. Elle serra le corps dans ses bras de toutes ses forces et la main de son père se posa doucement sur son épaule. « Non » suppliait-elle. Dans la confusion du songe, elle se sentait aussi coupable, comme si elle était responsable, comme si elle avait fait tout ça. En regardant ses mains, le sang qu'elle y voyait semblait confirmer sa faute. Elle commença à trembler, à supplier. Quand elle se releva, le toit de l'église avait été arraché, dans le ciel rouge vif serpentaient les immenses rubans de la Rivière de la Vie alors qu'Omega s'envolait en emportant avec lui toutes les âmes, ou presque. Elle, elle était toujours là, la mort et les cendres tout autour d'elle.

Le silence, le froid, la solitude.

— Non, arrête !

« Je sais ce que j'ai fais... tout comme je sais que tu n'es pas une insecte, pas comme eux. » Ardyn lui avait tourné le dos, lui aussi il l'abandonnait. Le sol avait alors commencé à trembler, à craqueler.

— Non, revient ! Ne me laisse pas ! Emmène-moi !

Elle hurlait au ciel, à son père, à Omega, à n'importe qui … elle ne voulait pas rester seule ici. Des visions l'assaillirent, celle d'un être seul au milieu de l’immensité vide des ténèbres. Et puis elle commença à tomber, car la planète s'ouvrait de toute par et elle tombait dans ses entrailles. Tout était noir, terrible, elle était seule, rejetée par la Rivière et Omega, elle avait été laissé derrière à la fin de tout. Elle était seule et elle n'était rien, car elle ne faisait partie d'aucun ''tout''. Elle était perdue à jamais dans l'infini du vide, des ténèbres et de la mort.

Bam, bam bam !


« Mais n'oublie pas que les amis d'aujourd'hui sont les ennemis de demain, avec ces mortels …  »


Bam, bam bam !


Alors qu'elle se débattait dans les ténèbres, quelque chose frappait. Elle aperçu une lueur au loin et s'y accrocha de toutes ses forces. Est-ce qu'on venait la chercher … ?


« Néanmoins, ma porte te sera toujours ouverte. »


Elle parvint enfin à s’extirper de ce terrible sommeil au hurlement du fauve. Haletante, tremblante, les larmes coulaient encore abondement sur ses joues. Elle se débattit contre ses couvertures en se redressant soudainement, terrifiée d'ouvrir les yeux sur la pénombre de sa chambre, elle braqua bien vite son regard sur la lueur qui perçait sur le côté : cette lueur c'était Rufus Shinra. Elle lui offrait deux spectacles inédits pour le prix d'un : d'abord, ses yeux vairons au naturel, qu'il voyait pour la première fois, mais surtout, cette expression de terreur sans nom qui déformait son visage. Reanbell avait un petit gabarie, on la prenait rarement au sérieux au premier abord, mais elle se comportait toujours comme un petit roc inébranlable. Là, elle n'était qu'une petite chose effrayée et perdue.
Pendant un moment, elle ne comprit pas où elle était, ni ce qu'elle faisait là, ni ce que Rufus faisait là, d'ailleurs. S'il avait dit quelque chose, elle ne fut pas capable de l'entendre ou de le comprendre aussitôt.
Ce qu'elle ne vit pas non plus, c'était Condchat qui avait sauté du lit à un moment pour aller miauler avec insistance devant Rufus et son fauve, donnant quelques petites coups de patte sans griffe sur son pied pour essayer de l'attirer. Il semblait avoir compris que sa maîtresse avait besoin d'aide et se disait qu'un grand bipède pourraient sûrement faire quelque chose de plus que lui.

Après un moment, elle aurait été incapable de dire combien de temps, elle pivota sur le côté, tournant le dos à Rufus, elle se pencha en avant pour plonger son visage dans ses mains, dévoilant le papillon bleu qui luisait légèrement dans la pénombre. Il semblait presque bouger sous le roulement de son omoplates.

— Bordel … Soupira-t-elle enfin, la gorge serrée.
Elle se frotta le visage dans ses mains pour essayer de chasser toute trace de la terreur nocturne, mais elle tremblait comme un naufragé du Titanic en hypothermie.
— Condchat, ici.
— Miiiiiiiiiiiiiiiiiih !
Le chaton cessa son manège devant Rufus et tourna aussitôt la tête vers sa maîtresse, courant de sa démarche maladroite due à ses pattes trop courtes. Il grimpa tout aussi gauchement sur le lit en s’agrippant à la couvertures et vint tendrement se frotter contre elle.
— Vous n'avez rien de mieux à faire que regarder les gens dormir ? Prononça-t-elle, sa voix, tout comme son corps, tremblait d'une manière irrépressible, trop fragile pour paraître cassante. Elle poussa un profond soupir en essayant de reprendre son souffle.




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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Dim 26 Juil - 6:50
Les démons de minuit
Reanbell & Rufus

Tu dois te demander pourquoi la cruchasse que je suis n'a pas déjà retiré cette partie de son code vu qu'elle a tout le temps la flemme. C'est juste que je ne perds pas espoir

Chien et chat ne faisaient pas toujours bon ménage, notamment quand un petit corps étranger venait miauler son saoul sur l’héritier Shinra. Voulant le gober, Darknation ouvrit la gueule mais, Rufus la retint par le collier. La force de son molosse le fit chanceler. « D, couchée. » Le limier claqua des dents dans le vide à plusieurs reprises avant d’obtempérer. Son corps massif se laissa lourdement tomber et elle posa la tête sur sa patte en suivant de ses yeux sanglants le dandinement du chaton qui retournait près de sa maîtresse. Le président avait déjà eu des cauchemars, ou, des réveils en sursaut. Il n’était cependant pas familier à la crise de Reanbell. Les joues de son employée étaient humides et elle semblait avoir peur de l’invisible, ou, de lui, puisqu’elle le regardait. L’obscurité ne lui permettait pas vraiment de distinguer la différence notable de chacun de ses yeux. Il appuya l’épaule contre l’encadrement de la porte en attendant qu’elle daigne dire quelque chose, de préférence une excuse pour l’avoir réveillé. Une chance qu’ils n’étaient vraiment pas attaqués, la demoiselle avait tout l’air inopérante à se défendre.

« Vous n'avez rien de mieux à faire que regarder les gens dormir ? »
 chevrota t-elle. Étant donné son état, une seule phrase bien sentie aurait pu l’envoyer six pieds sous terre alors il ne la dit pas. Rufus lorgna avec austérité son corps malingre lui tourner le dos. Le tatouage à l’omoplate lui évoquait le rapport incohérent qu’il avait antérieurement lu. Le président se demandait pourquoi une telle mascarade aurait été mise en place mais, il n’arrivait pas à donner de réponse crédible à tant d’efforts fournis pour une blague. La mise en garde était peut-être réelle, car, ce rapport pointait Reanbell comme sujet de Deepground, affiliée à eux. Cela expliquerait la résistance inhumaine à la torture, ainsi que cette façon d’être évasive sur les vrais sujets. La jeune Valdès éludait ses questions importantes mais pouvait badiner longtemps sur une futilité, telle que la montre qu’elle lui avait donnée. Comme de la diversion. S’était-il fait avoir malgré ses précautions ? Il fallait au moins lui laisser le bénéfice du doute. Les secondes de silence filèrent tandis qu’il lui laissait reprendre un peu de souffle. « Ressaisis-toi. » Elle n’était peut-être pas en service en cette heure même, mais, elle se trouvait dans sa demeure. Détail qu’il ne manqua guère de rappeler après avoir marqué une autre pause de quelques secondes. « Compte tenu du fait que tu n’as diamétralement aucune utilité quand tu dors, si tu fais ça chez moi, j’aimerais que ce soit en silence. »  

Son chien se leva et le suivit quand il marcha dans la pièce. Les seuls employés qu’il acceptait de gâter, parfois, étaient ses turks, et, pour de bonnes raisons. Cependant, la petite blonde n’avait l’air de rien de plus qu’une gamine. Rufus n’aimait pas spécialement les enfants mais cette situation forçait la mansuétude. « Tu as besoin d’eau ? »

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Reanbell Valdès
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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Dim 26 Juil - 20:40
« Mais il est 1h30 du matin !  »
▵Rufruf & Reanlaide ▿






« Ressaisis-toi. »
Une autre voix que celle de Rufus fit aussitôt écho dans sa tête.
« Ressaisis-toi, tu n’obtiendras jamais rien en pleurant. »


Elle se frotta fermement les yeux puis passa ses mains sur ses joues pour essayer de chasser l'angoisse. Elle ne se souvenait pas vraiment de son cauchemar, juste des images fugaces et floues, sa robe maculée de sang, un visage défiguré, la voix d'Ardyn … mais ce qui était clairement resté, c'était ce sentiment d'être perdue, la terreur, la solitude et l'abandon. Comment pouvait-elle se sentir à ce point abandonnée, elle qui avait toujours était seule ?
Elle tremblait toujours, reprenant difficilement sa respiration, de nouvelles larmes silencieuses venaient arroser ses joues dès qu'elle retirait les mains de son visage.

Elle émit une espèce de petite grognement agacé et frustré.

Ce n'est que lorsque Rufus commença ses remontrances qu'elle commença à se poser vraiment la question de pourquoi il était là, dans sa chambre. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait crié, elle ne s'en rendait jamais compte, mais vu ce qu'il venait de dire, il n'y avait aucun doute là-dessus. Elle ne voyait pas bien quoi répondre, elle était encore trop perdue pour avoir honte, cela finirait par venir dès qu'elle serait plus calme, quand elle se rendra vraiment compte de la situation.

Elle passa une main sur la fourrure toute douce du chaton qui s'était installé sur ses cuisses nue, car sa tenue de sommeil se résumait à un débardeur léger et une petite culotte, le tout d'une couleur clair. Le chaton miaula doucement, comme s'il demandait comment un elle allait et elle entendit derrière elle des pas s'approcher. Elle tourna la tête par réflexe, à l'opposer de Rufus, comme si cela pouvait encore suffire à cacher son état. Elle essuya à nouveau son visage avec son poignet et son avant bras et secoua simplement la tête à la négative pour répondre à la question de Rufus alors que le chaton s'échappait de sa marche pataude. Ce dont elle avait envie, c'était d'un alcool fort, plus fort que la vodka, de l’absinthe peut-être ? Mais de ce genre artisanal qui peut vous coûter la vue. Est-ce que ça serait assez fort ? Si seulement il lui restait de cette « bleue »
En revanche, ce dont elle avait besoin était sûrement d'une boisson chaude, une infusion relaxante ou un chocolat chaud avec de la chantilly et de la guimauve. Oui, ça, ça réconforte.

Un bruit sourd se fit entendre, puis un 'clic' et la lumière l'aveugla un instant, lui faisant tourner la tête vers Rufus. Le chaton venait de sauter sur la table de nuit pour allumer la lampe. Il miaula comme s'il venait d'accomplir un geste héroïque, comme un « et voilà le travail ! » ou un « ça va mieux maintenant, hein ? ».
Après s'être habituée à la nouvelle lumière ambiante, elle releva enfin doucement les yeux, d'abord vers le fauve qui accompagnait Rufus, elle avait beau avoir l'air féroce en toute circonstance, Reanbell trouva cette vision étrangement réconfortante. Puis elle leva les yeux encore un peu plus haut, vers Rufus, elle n'affronta son regard qu'un instant, le détournant bien vite. Elle ne supportait pas le reflet qu'il lui donnait d'elle, en ce moment. Elle était sa garde du corps, un petit roc sans émotion et elle aurait aimé rester cet individu mystérieux, imperturbable et fort à ses yeux. Personne ne l'avait jamais vu dans cet état, si ce n'est son 'père', et encore, cela remontait à des années … De toutes les personnes susceptibles de la voir ainsi, elle aurait préféré n'importe qui d'autres … quelqu'un qu'elle aurait pu tuer pour sauvegarder son image. Malgré tout … elle sentait comme une sorte de soulagement l’apaiser lentement mais sûrement en le sentait près d'elle.

— Est-ce que … J'ai dis quelque chose ?

Elle regarda ses mains un instant, frustrée qu'elle tremblent toujours d'une manière irrépressible, elle eut un instant l'impression d'y voir du sang.




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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Lun 27 Juil - 23:31
Les démons de minuit
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Tu dois te demander pourquoi la cruchasse que je suis n'a pas déjà retiré cette partie de son code vu qu'elle a tout le temps la flemme. C'est juste que je ne perds pas espoir
La lumière surgit. Reanbell tourna sa face vers lui. Le dernier Shinra constata qu’un œil avait une couleur différente de l’autre. Accoutumé à les voir uniformes et, étant donnée la rareté d’un tel cas, il fut loin de deviner l’hétérochromie et il lui sembla qu’il était risqué de dormir ainsi. « Tu as oublié de retirer une lentille ». Sa voix autoritaire portait ce tremolo blasé insinuant que c’était vraiment la cerise sur le couscous cette expression me fait de rire. Connaissant son goût pour le déguisement, il lui aurait volontiers signifié qu’une couleur trop proche de celle naturelle n’était pas adéquate si elle souhaitait ne pas être reconnue, en conseil d’ami. Sauf qu’il n’en était pas un. À part ça, il ne lui en voulait pas de dormir en tenue légère chez lui ; l'Apollon n’était pas un manitou de pudeur non plus. Même s’il portait ce soir le pyjama de politesse incluant maillot et futal blancs, 100% coton, Rufus préférait dormir nu, ce qu’il se permettait en présence plus familière que ça. Ses turks le savaient, vu son petit péché mignon de ne pas convenablement nouer son peignoir quand il sortait de sa chambre. « Est-ce que … J'ai dis quelque chose ?» « Oui. » C’était probablement attendu de lui mais, il ne développa pas cette réponse. Premièrement parce qu’elle avait aussi cette mauvaise manie pour sa part, même en service, secondement parce qu’il ne lui devait rien.

Reanbell était un torchon ce soir. Néanmoins, il était réveillé et, elle aussi, le moment était ainsi propice pour tirer les choses au clair. Il lui laissa juste quelques secondes supplémentaires pour obéir, étant censée se ressaisir. « Puisque tu es réveillée, discutons. Quelle est cette histoire de projet phénix ? Le rapport scientifique que j’ai sous la main te désigne comme le prototype 23. » Rufus n’avait pas pour usage d’être frontal, quand il cherchait à obtenir une information. Il disposait des ressources et des employés capables de creuser aux endroits qu’il montrait du doigt. Le fait qu’il choisisse d’aborder le sujet directement avec la petite Valdès, de lui laisser une chance de dire la vérité, était une preuve d’estime et de reconnaissance du travail fourni pour lui. L’avoir engagée en contrat exclusif montrait une forme de confiance, non entière, mais tout de même partielle. Cela ne changeait en rien à son comportement ;il était toujours armé, gardait son chien près de lui, ne dormait pas sur ses deux oreilles quand c’était elle qui se trouvait dans sa demeure et, non un turk. Il n’écartait pas non plus l’idée de réclamer des recherches sur elle, ou, lui tirer une balle dans la tête ou, la faire enfermer pour qu’elle ne nuise à personne si cette immortalité fut avérée, en cas d’affiliation avec l’ennemi. C’est-à-dire que cette petite confiance représentait beaucoup tout en n’étant rien.

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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Mar 28 Juil - 19:48
« Mais il est 1h30 du matin !  »
▵Rufruf & Reanlaide ▿






« Elle, oublier quelque chose ? Certes, ça lui été déjà arrivé de dormir avec ses lentilles, que ce soit par nécessité ou par choix, mais oublier ? Non. Elle comprit qu'il avait sûrement remarqué son œil plus foncé que l'autre, mais bon, au point où elle en était … elle ne chercha pas à le contredire, enfin, elle avait secoué la tête par reflex en soupirant légèrement. Elle n'était clairement pas en état d'assumer sa maîtrise habituelle et malheureusement pour elle, elle était en face de quelqu'un qui comprenait très vite ces choses là en plus d'être tout à fait du genre à en profiter.

Il confirma ses craintes sans plus de détail, car elle ne lui en avait pas demandé. Elle-même fonctionnant de cette manière, elle ne luit teint pas rigueur de répondre à une question qu'elle n'avait pas posé, soit, ce qu'elle avait pu dire. Elle poussa un nouveau soupir et tendit la main vers la table de chevet pour récupérer son chaton qu'elle ramena à nouveau sur ses cuisses pour le caresser doucement d'une main fébrile. Il miaula, cherchant le regard de sa maîtresse, essayant de lui mordiller les doigts.

Quand Rufus commença à lancer la discussion, elle avait d'abord penché légèrement la tête sur le côté, roulant des yeux et prête à pousser un nouveau soupir pour lui signifier qu'elle n'avait aucune envie de ''discuter'', c'était juste avant qu'il ne balance froidement le sujet de la conversation. Elle se figea net en entendant le nom du projet Phénix, le temps sembla ralentir, chaque seconde devenant une heure. Elle cessa de respirer, un frisson lui glaça le sang. Non, ne panique pas. Il ne savait pas forcément qu'elle était liée à ce projet.

« Le rapport scientifique que j’ai sous la main te désigne comme le prototype 23. »

Merde.

Là, elle planta son regard dans le sien, troublée, effrayée, sans plus le moindre contrôle sur son visage. L'absence de lentille rendait également son regard beaucoup plus profond et expressif. Cette fois, elle avait l'impression que son cœur s'était arrêté.

— Qui …
Qui lui avait dit ? Elle savait très bien qui. Il n'y avait pas cinquante possibilité, une seule personne le pouvait.
— Com …
Comment ? Peu importe comment ! Quant au « pourquoi », ce n'était pas à Rufus qu'il fallait le demander ! Après la stupeur, son cœur commença à s'emballer, elle l'entendait cogner dans sa tête, elle venait de comprendre l'erreur stupide qu'elle venait de faire. Elle venait d'avouer.

« Pauvre petite chose ... »

Elle avait avoué comme une bleue, une idiote ! Elle essaya de se lever, encore confuse, elle eut en même temps un geste de recule pour fuir, se cognant donc fatalement contre le lit, ce qui la fit tomber lamentablement en arrière sur le matelas. Condchat s'était accroché à son débardeur pour ne pas tomber, le baissant à la limite de la décence pendant quelques secondes. Elle recula vers le milieu du lit, et comme elle semblait vouloir fuir, le chaton sembla se camper sur ses appuis, le dos rond, il regardait  Rufus en lui miaulant dessus d'une manière peu impressionnante mais déterminé.

— C'est pas vrai … je suis pas réveillée. C'est pas vrai. Marmonnait-elle.

Elle essayait de reprendre son souffle, de se « ressaisir » alors qu'elle n'était toujours pas dépêtrée de son angoisse nocturne. Habituellement, elle restait au lit un moment après ça, elle s'enroulait en boule dans sa couette avant de daigner se lever pour aller chercher une boisson chaude et prenait parfois un bain. Elle mettait en tout cas presque une heure pour s'en remettre. Ce n'était pas dérangeant quand elle était seule avec son chat, mais là …

— Personne ne doit savoir. Tenta-t-elle pour remettre ses idées en place. Mais si ses idées étaient vraiment en place, elle lui aurait déjà collé une balle dans la tête. Si elle avait les idées en place et que c'était n'importe qui d'autre que lui …

Personne ne devait savoir.





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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Jeu 30 Juil - 22:18
Les démons de minuit
Reanbell & Rufus

Tu dois te demander pourquoi la cruchasse que je suis n'a pas déjà retiré cette partie de son code vu qu'elle a tout le temps la flemme. C'est juste que je ne perds pas espoir
Rufus ne sut interpréter la peur dans son regard à sa question, la plongeant dans un plus grand pathétisme. Il ne pointait pas son arme sur elle et, même si ce fut le cas, l’impassibilité était souvent citée comme l’une de ses qualités de mercenaire. Laquelle bégaya. « Qui… com… » « Je ne te reçois pas. » Elle ne chercha pas à mentir, ce qui fut en rien un encouragement à la baisse de méfiance pour autant. Ses doigts se resserrent brièvement sur la crosse de son arme à son premier mouvement de départ, qui échoua lamentablement. Ce n’était pas une plaisanterie ou un faux rapport, manifestement. Il fut contraint de réfléchir sur Reanbell avec ce critère en plus. « Personne ne doit savoir. » Le simple fait qu’elle n’en eut jamais parlé, malgré le pacte patronale de protection dont elle disposait depuis son cdi, jouait en sa défaveur. « Nous avons signé le même contrat » rappela t-il d’ailleurs. Il y avait un engagement de la part du dernier Shinra. Ce devoir de discrétion était mutuel. Avec l’aveu indirect de la petite blonde, il fut contraint de réfléchir vraiment, de solliciter le soupçon, de soulever les incohérences. Il y en avait de nombreuses.

Rufus pouvait comprendre que la population, globalement stupide, et avec son propre bagage d’erreurs, puisse lui laisser une chance. Il se rachetait dans ses financements de philanthropie, d’aide aux logements, de renforcement de la sécurité, de projets qui permettraient à chacun de retrouver un confort de vie, d’aller de l’avant. Rufus avait accepté l’entière responsabilité du déclin de la planète. Mais, aussi, la population avait cautionné et accepté le mode de vie offert par la Shinra, malgré les mises en garde écologiques, terroristes ou pacifiques ;la Shinra n’aurait pas été possible sans le soutien des civils. Et, après tout, Rufus avait eu une présidence courte ;il avait repris le siège de son père en période de crise ; et, après tout, Jenova… Néanmoins, quelle valeur avait tous ces semblants d’excuses, pour quelqu’un né en laboratoire, crée de toute pièce par la Shinra et exploité par elle ? Il n’y avait pas de dissolution ou de partage de la culpabilité possible.

Rufus avait gardé le silence quelques minutes. La chambre ne fut couverte que des miaulements du chaton et du constant mais léger bourdonnement dans la gorge du limier, dénonçant sa vigilance. « Tu as grandi au réacteur 0, dans les locaux de Deepground, mais…. tu travaillais pour moi lors de leurs attaques. Et tu étais libre bien avant cela. Beaucoup d’éléments pourraient m’amener à penser que ta loyauté me revient, cependant… » À ses pieds, D fléchit les pattes arrières. Cette fois, elle se couchait près du sol en prédatrice dans l’attente d’une offensive. « La partie expérimentale représente le gros du dossier. Elle s’étend sur plusieurs années et, compte tenu de la stabilité mentale d’anciens employés de la compagnie, je l’imagine assez horrifiante pour en hurler la nuit des décennies plus tard… » Il marqua un silence pour signifier, en exemple muet, cette nuit-ci. Le canon de son fusil pointait toujours vers le sol mais, les muscles tendus de son bras présentaient un état alerte, prêt à mettre un terme à l’échange d’une seconde à l’autre. « Et alors que la Shinra est responsable de tout ce qui t’est arrivé, tu t’engages auprès de moi en me présentant les raisons typiques d’un prolétaire. Je devrais pourtant mériter un sort pire que la mort aux yeux de quelqu’un comme toi. Cela fait peut-être partie de ton projet professionnel, que tu aurais oublié de me mentionner, au même titre que d’autres informations cruciales. Tu m’estimes mais, tu me hais aussi, n’est-ce pas ? … je te conseille d’être loquace pour répondre » ajouta  t-il en proposition aimable, avec un petit sourire hypocrite.

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Reanbell Valdès
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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Ven 31 Juil - 21:23
« Mais il est 1h30 du matin !  »
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Les contrats avaient toujours été sacrés pour la petite mercenaire qui n'avait qu'une parole dès lorsqu'elle avait lu, approuvé et signé un contrat. Sa droiture à ce sujet l'avait d'ailleurs mené à des situations bien étranges, comme continuer à escorter et protéger un employeur qui a essayé de la transformé en matéria – en gros. Cependant, elle savait bien que tout le monde ne respectait pas ce genre de symbole autant qu'elle. Elle avait bien envie de croire que Rufus Shinra était aussi inflexible qu'elle, mais elle ne pouvait pas se permettre de lui faire confiance, surtout pas maintenant … alors que paradoxalement elle n'avait plus vraiment le choix. C'était faire avec ou le tuer et elle n'avait franchement pas envie d'en arriver à cette deuxième option. Bon, d'accord, elle avait quand même le choix …

Mais le choix était fait.

Elle le fixa longuement alors que le silence s'était imposé. Elle tremblait toujours nerveusement mais sa respiration était revenue doucement à la normal, son cœur, quand à lui, pulsait encore plutôt rapidement. Elle reprenait pied avec la réalité, mesurant pleinement cette situation qu'elle n'aurait jamais pensé vivre, qu'elle n'aurait jamais pensé pouvoir accepter sans un bain de sang. Elle observait Rufus Shinra sans ciller, le regardait droit dans les yeux, essayait de déchiffrer la moindre expression sur son visage … La lumière lui permettrait de détailler le grain de ses iris, la moindre nuance du bleu de ses yeux froids. Les nuances plus clairs qui donnaient un aspect acier ressemblait à l'écume d'une mer agité. Qu'est-ce qu'il pensait d'elle ? Est-ce qu'elle le dégoûtait ? Est-ce qu'il la prenait pour un monstre ? Un rat ? Une chose ? Est-ce qu'il la trouvait risible, était-il déçu ? Tout allait changer maintenant qu'il l'avait vu dans cet état, maintenant qu'il savait qu'elle n'était qu'un petit rat parmi tant d'autres …

« Tu es unique »


Elle n'était qu'un rat, elle détestait l'image que lui renvoyait son passé, celle d'une gamine fragile, d'une petite chose sans volonté propre, déshumanisée et insignifiante. Aux yeux de Rufus, elle avait toujours été ce petit roc, cette mercenaire à qui il confiait volontier sa sécurité. Elle aimait être cela à ses yeux. Elle ne le serait sûrement plus jamais.
Comme Condchat continuait de miauler devant la gueule immense du fauve, Reanbell posa doucement sa main sur son dos pour le calmer, ce qui eut l'effet escompter instantanément, c'était comme éteindre l'alarme d'un réveil. Le chaton ne bougea cependant pas de sa position et se mit à observer la gardienne de Rufus Shinra avec une attention toute particulière.

« Pauvre petite chose. »


C'est à ce moment-là que Rufus commença à dresser une synthèse de ce qu'il avait lu sur le projet Phénix. Elle détacha son attention du chaton pour la reporter entièrement sur Rufus lorsqu'il sembla douter de sa loyauté. Elle attendait la suite avec attention, elle ne semblait pas vraiment comprendre pourquoi il doutait. Elle avait quitté Deepground depuis tellement d'années … le dossier sur elle devait bien faire mention de sa disparition prématurée. Disparition qui avait mis un terme au projet. Elle détourna les yeux en fronçant légèrement les sourcils devant la suite, quand il évoqua ses terreurs nocturnes... est-ce qu'il était en train de la plaindre ? Elle détestait qu'on la prenne en pitié et puis elle n'aurait jamais imaginé que Rufus soit du genre à s’apitoyer ne serait-ce qu'un peu sur le sort de quelqu'un.

— Ce n'était pas … Elle marqua une seconde pour chercher le bon mot, qu'elle ne trouva pas, si terrible.

Il suffisait de jeter un œil sur les archives des tests qui avaient été menés sur elle pour se rendre compte que si. Mais elle n'était pas prête de l'admettre, car ce serait avouer que cela avait eut un réel impact sur elle, et bien sûr que cela avait forgé tout ce qu'elle est aujourd'hui ! Ses problèmes de communication, sa haine contre elle-même, sa sociopathie, son désir d'autodestruction. Elle ne pouvait cependant pas admettre ce problème, elle ne pouvait pas s'avouer qu'elle souffrait d'un lourd traumatisme, c'était inconcevable et elle pensait sincèrement que tout ça n'était rien. Ce n'était pas si grave, elle avait survécu, non ? Et ceux qui lui avait fait du mal n'était rien, il ne méritait ni sa haine, ni sa colère, ni qu'elle mette le moindre effort à se venger d'eux.

« Il y a les insectes rampants et il y a le papillon. »


Mais Rufus creusa le sujet et s'aventura dans une étrange psychanalyse de comptoir. Elle fronça doucement les sourcils à mesure qu'il parlait, d'abord contrariée qu'il cherche à fouiller autant dans son esprit – elle détestait qu'on fouille en elle, car elle détestait ce qu'elle était et ce qu'elle renfermait. Puis, peu à peu, elle sembla dubitative, elle ne comprenait pas comment il avait pu en arriver à la conclusion qu'elle le haïssait. Cela se voyait sur son visage, elle le regardait comme si il venait de dire une absurdité de type ''non, non, l'eau ça mouille pas''.

— Vous haïr ? Mais pour quoi faire ? Il lui avait demandé d'être loquace, elle avait sortit cela spontanément, un sourcil levé. Elle ne se sentait pas vraiment menacée, elle avait une arme sous son oreiller et elle voyait bien que Rufus jaugeait simplement sa réaction. Il avait raison de se méfier. Elle aurait du le tuer.
— Vous deviez avoir à peine dix ans quand ils m'ont fait venir au monde et d'après ce que je sais vous étiez tout juste vice-président quand le projet s'est arrêté. Je vois pas pourquoi je vous haïrais.

Mais elle haïssait ceux qui étaient directement responsable de sa venue au monde. L'une de ces personnes était en plus suffisamment importante pour mériter sa haine, sa colère et sa vengeance. Elle le fixa un moment et pencha doucement la tête sur le côté, essayant de comprendre son raisonnement.

— Vous doutez de ma loyauté … parce que vous pensez que je le suis envers Deepground ? Je ne leur dois rien.

C'était étrange pour elle de parler de ça … car elle n'en avait jamais parlé, pas même avec Ardyn, car c'est lui qui l'avait élevé là-bas et elle n'avait jamais vu l'intérêt de parler de tout ça pendant les quelques mois qu'elle avait passé en sa compagnie à l'extérieur. Elle n'avait jamais parlé de ça à qui que ce soit …

— ça fait plus de dix ans …

Plus de dix ans qu'elle avait quitté les laboratoires du réacteur 0.

— Et je ne voudrais revoir aucun d'entre eux.

Elle n'était qu'un petit rat insignifiant, elle n'avait pas bénéficié de cette espèce de cohésion familiale qu'il y avait entre les soldats d'élites. Elle avait été proche de certains sujets du Projet Phénix, mais ils avaient tous fini au rebut.

— Je peux pas me permettre qu'ils découvrent que je suis encore en vie. Je veux pas … Elle secoua doucement la tête, elle était plus calme mais elle tremblait toujours.
Elle ne voulait pas retourner dans un laboratoire, une cage. Elle ne voulait pas redevenir un rat, une chose dont on dispose.
Juste à côté, on venait d'entendre un petit '' pof '' et elle remarqua que le chaton faisait l'étoile de mer sur la face de Dark Nation, il avait du finir par lui sauter dessus, comme il aimait tellement le faire pour se plaquer sur le visage des gens. D'ici, ça ressemblait à une sorte de câlin … surtout qu'il ronronnait.





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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Dim 2 Aoû - 16:28
Les démons de minuit
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Tu dois te demander pourquoi la cruchasse que je suis n'a pas déjà retiré cette partie de son code vu qu'elle a tout le temps la flemme. C'est juste que je ne perds pas espoir
Les propos de Reanbell allégeant les épreuves lui valurent un regard critique. Rufus tolérait le mensonge sans aigreur mais, à partir du moment où on le prenait pour un sot, une borne était dépassée. La petite Valdès obéit et se montra plus loquace, simulant ne pas voir les raisons d’une rancune, quand bon nombre avaient déjà tenté de punir les fautes du père sur le fils. Une démarche logique ;Rufus lui-même ferait cela, à la place de ses ennemis. « Parce que je me suis toujours davantage soucié du siège de la présidence que du sort des cobayes de la Shinra. Parce que mon père est mort et que le seul moyen d’obtenir vengeance est de s’en prendre à son héritage. » Ce ne fut même pas de la provocation, la blonde aurait déjà dû venir à ses conclusions d’elle-même. Il exprimait tout haut la logique de sa pensée. « Vous doutez de ma loyauté … parce que vous pensez que je le suis envers Deepground ? Je ne leur dois rien. » Il écouta son plaidoyer jusqu’au bout, plongé dans un mutisme songeur. Rufus soupçonnait le retour de Weiss ou d’au moins certains membres de son organisation ; la jeune fille, elle, ne semblait même pas en douter.

Dans le cas où elle fut honnête, ils n’étaient pas tous maitre de leurs actes à Deepground. Rufus n’avait rien vu à ce sujet dans le rapport mais, il n’était de toute façon pas complet. Le dernier Shinra sentit le danger en voyant le chaton s’étaler sur la face de son limier, lequel aboya et secoua la gueule pour envoyer la petite bête voler à la verticale, en prévision de l’engloutir à l’atterrissage. Rufus bloqua son fusil sous son coude et rattrapa le chaton au vol d’une main ; il saisit de l’autre le collier de Darknation. Son maître fut secoué au point d’en lâcher son arme, qu’il bloqua sous sa semelle. « Couchée D, couchée... » Son chien de combat gobait des bestioles plus grosses que ça… au grand dam de Rufus, dont une sensibilité discrète et, bien tapi au fond de lui, s’orientait davantage du côté des animaux que de l’humain. C’est pourquoi il tenait à ce que la petite boule de poil ne se fasse pas dévorer par son limier. D se laissa retomber sur le ventre avec un jappement déçu. Rufus tint le chaton dans sa paume, lissa le pelage de son dos et le reposa sur le lit.

« Ils n’ont aucun moyen de te contrôler ? » Le chef d’entreprise ramassa son fusil et écouta la réponse. Malgré ce qui avait tout l’air d’être de la bonne foi, Rufus devait éloigner Reanbell de lui un certain temps et laisser Tseng la réévaluer, ou, prendre toutes les mesures nécessaires. Le président, encore casse-cou, était bien moins volontaire et qualifié que lui pour réfléchir sur les thématiques de sa propre sécurité. « À la première heure, tu te rendras au parc éolien que je fais construire à proximité de Kalm. L’équipe sur place a avorté une tentative de sabotage, il faut mener une enquête. »
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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Lun 3 Aoû - 12:45
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Pour une jeune femme qui se donne tant de mal à paraître vénale et impitoyable, force est de constater qu'elle avait une logique qui reflétait l’innocence même. Même les cœurs altruistes et généreux comprenaient et concevaient le concept de vengeance, tout être doté de conscience y a pensé au moins une fois, à différente échelle, bien entendu, mais comment ne pas vouloir faire du mal en retour du mal que l'on vous fait ? Elle avait pourtant été élevée par un homme qui incarnait à lui seul ce concept, cet homme qui l'avait créé dans le seul but d'assouvir une vengeance qui dépasse l'entendement. Pour elle, il était déjà difficile de voir l'utilité de faire du mal à quelqu'un qui lui en a fait directement … car il était difficile de lui faire vraiment du mal, aussi. Mais vouloir se venger de quelqu'un qui n'était qu'un intermédiaire ? Un héritage ?

— Quel intérêt ? Je vois pas à quoi ça m'avancerait.

Se venger ne changeait rien au mal qui avait été fait, de toute façon. Ce n'est pas qu'elle est contre la violence, pourtant, ça, ce serait un comble pour une mercenaire comme elle. Elle considérait que c'était simplement une perte de temps et d'énergie, et puis elle avait lu suffisamment de comics pour savoir que la vengeance n'apporte rien de bon et pas même de soulagement, au final. C'était juste un moyen d'en finir. Certes, elle était d'une nature auto-destructrice, mais la personne qu'elle haïssait le plus au fond, à qui elle en voulait vraiment pour tout ce qui lui été arrivé … c'était elle-même. Elle n'avait pas besoin de s'engager dans une quête épique de vengeance pour se détruire toute seule comme une grande. Elle n'avait vraiment pas besoin de ce genre de prétexte.

Pas encore.

Mais arrêtons nous un instant sur le petit interlude du vol de chaton. En voyant l'animal prendre son envole, elle ne comprit pas tout de suite si c'était lui qui avait sauté ou le fauve qui l'avait éjecté. Plus loin et moins lucide que Rufus, elle se dressa donc un peu tard sur ses appuis pour essayer de le rattraper et constata avec une certaine surprise que son boss s'était occupé de sauver la petite boule de poil et retenait sa féroce compagne avec intransigeance. Elle considéra à sa juste valeur le geste qu'il eut pour Condchat avant de le reposer délicatement sur le lit. Le chaton, quand à lui, n'avait pas vraiment eu le temps de craindre pour sa vie. Il s'était même mis à ronronner dans la main de Rufus et ne le lâchait plus des yeux lorsqu'il retrouva sa liberté. Il poussa même un petit miaulement - qui ressemblait presque à un roucoulement - vers lui en continuant de ronronner, comme s'il voulait retourner dans ses bras. Rean essaya bien d'attirer son attention – pour lui rappeler QUI le nourrit chaque jour depuis des mois – en lui caressant doucement le dos, mais le chaton ne bougeait pas. Il semblait aussi fasciné que sa maîtresse par Rufus Shinra.

« Ils n’ont aucun moyen de te contrôler ? »

Elle releva les yeux vers lui et sembla légèrement vexée qu'il pose cette question, même si elle comprenait qu'il se le demande.

— Non. Je n'ai pas de puce ni rien du genre si c'est ce qui vous inquiète. Vous pouvez vérifier. L'invitation n'était pas anodine de la part de quelqu'un qui fuis toute force de clinique ou de laboratoire ! Mais s'il fallait passer par là … mais pourquoi tenait-elle tant à prouver sa bonne foi, d'ailleurs ?

Comme elle s'était redressée sur les genoux pour essayer de sauver Condchat, elle se rassit doucement et ses tremblements n'avaient toujours pas cessés. Ça commençait à être vraiment lourd. Elle avait besoin d'une boisson chaude … bon, ce dont elle aurait vraiment besoin, c'est de disparaître, d'oublier tout ça et que lui aussi oublie jusqu'à son existence. Comment avait-elle pu croire que c'était une bonne idée de s'engager auprès de quelqu'un ?
C'est alors qu'elle pensait à ça qu'il lui donna une nouvelle mission, une mission qui lui donnerait l'opportunité de partir et de disparaître, car elle était loin d'ici, loin de lui. Elle pouvait juste disparaître dans la nature et ne plus jamais le revoir, ne plus jamais réapparaître …

— Vous voulez m'éloigner de vous. Remarqua-t-elle, presque sur un ton de reproche.

Et malgré son instinct qui lui criait de fuir et de disparaître, elle semblait sincèrement contrariée par cette intention de la part de son nouveau patron exclusif. Ce genre de mission faisait partie de son rôle, elle l'aurait sûrement exécuté sans broncher si le timing n'avait pas été aussi … maladroit. Ça n'aurait pas dû être un problème, pourtant elle était touchée par le fait qu'il la rejette. Personne, à une exception près, n'était pourtant censé être capable de la 'toucher' de cette manière ou une autre. Avoir une exception était déjà difficile à admettre - et à gérer - pour elle, alors une deuxième ?

— Tsh !

Contrariée d'être contrariée pour si peu, elle lui tourna le dos et se glissa de l'autre côté du lit pour se diriger – non sans mal, ses jambes étaient comme des spaghetti trop cuits – vers la porte de la chambre, nullement préoccupée par sa tenue légère. Pendant ce temps, Condchat avait sauté sur Rufus pour grimper sur lui, comme il le faisait si souvent avec sa maîtresse, ronronnant déjà. Comme sa maîtresse, elle aimait le parfum du président.

— Condchat ? Remarquant l'absence de son petit camarade, elle s'était retourné, constatant qu'il était en train de ronronner sur Rufus Shinra. Elle fit donc demi-tour pour s'approcher de son patron, mais le chaton semblait très bien là où il était.





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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Ven 2 Oct - 23:00
Les démons de minuit
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La proposition de vérification ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd ;Rufus laisserait le soin à sa brigade personnelle de s’en charger. Il imaginait qu’un simple scanner suffît à détecter la présence de cette puce, ce ne serait donc pas un si mauvais moment à passer pour elle. La petite blonde interpréta correctement son ordre de mission à Kalm. « Vous voulez m'éloigner de vous. » « Mets-toi à ma place » La pause qu’il marqua semblait l’inviter à vraiment le faire. « Je comptais te déléguer aussi les gestions de crise de toute façon » Rufus ne pouvait pas confier ces tâches qu’aux turks, car, effectivement, cela les éloignait de lui, alors qu’ils constituaient sa meilleure et plus fiable garde rapprochée. Sans regard des raisons, la mission qu’il lui donnait était très importante, si bien qu’elle serait appuyée par un autre mercenaire, préalablement repéré et embauché par le turk en chef. On n’était jamais trop prudent. La cérémonie d’inauguration approchait et il fallait que tout soit prêt avant celle-ci.

Le tissu de son pyjama étant fin, les griffes de Condchat l’écorchèrent durant toute son ascension jusqu’au col de son maillot. Juste avant qu’il n’atteigne directement sa peau albâtre, les doigts du président s’enroulèrent sur le bas de son dos, le retenant de monter davantage. Le cœur de Rufus fondit un peu plus face à la douceur de son poil. En baissant le visage, ses lèvres effleurèrent son pelage et son nez bouscula sa petite tête, que le chaton frotta contre lui. Il craque dans le fond de lui-même. Darknation leva le museau vers eux. Jalousie et réprobation. Elle émit des petits sifflements, trop peu bruyant pour vraiment déranger son maître, mais assez pour attirer l’attention de celui-ci. Rufus releva le visage en voyant Reanbell approcher. Réclamation tacite de son bien. Le blond décrocha le chaton de son vêtement et le lui rendit en mains propres. Son chien marchant à ses cotés frôlait sa jambe tandis qu’il devança son employé pour quitter la chambre. Même s’il sembla soudain indifférent à Valdès, il la gardait dans le coin de l’œil, tête tournée sur le côté. Darknation n'était pas moins vigilante. Le Shinra n’était pas en adéquation avec l’idée de laisser sa nuque exposée à une fille de Deepground. Dans le couloir, il prit la gauche. Rufus avait lui-même besoin de ce verre d’eau que son employée avait refusé. Ses sourcils se plissèrent légèrement au constat qu’elle se trouvait sur ses talons. La trajectoire menant également à une salle d’eau de l’étage, il lui offrit un coup d’œil suspicieux. « Un problème avec ta salle de bain ? » demanda t-il un peu sèchement.

Manque de chance, ce fut bien à la cuisine qu’elle visait aussi. Sa proposition de s’y rendre à sa place quelques instants plus tôt était donc injustement tombée à l’eau. Mais, il pouvait s’agir d’un refus de politesse, afin de ne pas faire déplacer son patron. Rufus y était accoutumé. C’est dommage, il aurait bien aimé être seul pour réfléchir aux mots de Reanbell et faire ses propres analyses. « As-tu une idée de l’identité de la personne qui m’a envoyé ces rapports ? » Il fallait pas mal d'habileté pour réussir à lui envoyer un message qui tombait directement sur sa boîte personnelle. De plus, une personne qui communiquait anonymement avec lui, plutôt qu’à visage découvert et de manière plus conventionnelle, n’avait rien d’un allié.

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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Dim 4 Oct - 21:37
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Se mettre à sa place … la personne qui se venterait de pouvoir le faire serait sûrement un menteur ou un prétentieux. Elle, elle ne se le permettrait pas. Comment pouvait bien raisonner un homme éduquer par un père froid et ambitieux, qui a toute sa vie veiller à transmettre ces traits précis ? Reanbell n'en avait aucune idée et elle n'était pas certaine d'avoir spécialement envie de savoir. Cependant, elle prit le temps de réfléchir à ce que elle, elle aurait fait si elle venait d'apprendre qu'un de ses proches collaborateurs était un ex ressortissant de Deepground … Pour sûr, elle lui aurait déjà collé une balle de la tête, mais elle ne l'aurait fait que parce qu'elle était elle, avec un passif exigeant de ne pas laisser Deepground l'approcher. Elle l'aurait fait par charité, en connaissance de cause … mais ce n'était que son point de vue. Reflet de son propre désir, sans doute.
Comme il justifia tout de même son geste en prétendant que ce domaine était déjà prévue pour elle, elle se contenta de hausser les épaules. Même si ça l'éloignait de lui, cette fonction représentait tout de même une réelle responsabilité et mettait en valeur tous ses domaines de compétence … au fond, c'est un travail qui lui plairait.

Plantée devant Rufus qui papouillait étrangement le chaton – elle n'aurait pas cru que Condchat aurait pu avoir un tel pouvoir sur lui – elle put bientôt retrouver son bien.

— Non mais qu'est-ce qui te prend ? Sermonna-t-elle sans réelle dureté dans la voix, s'adressant évidemment au chaton.

Elle récupéra le petit animal au poil doux à deux mains et le déposa doucement contre sa poitrine encore secouée par des palpitations frénétiques et lourdes. Comme en réponse à cela, pour l’apaiser, le chaton commença à ronronner doucement, il se dandina et s'étendit pour aller frotter sa tête contre les lèvres de sa maîtresse.

— Miiiih !
— Oui, je sais qu'il sent bon,
marmonna-t-elle pour lui répondre, restant sur les talons de son boss, et alors ? C'est pas une raison. Est-ce que j'me frotte, moi ?
— Miiih.
— C'est ça …
Elle leva les yeux au ciel comme si l'animal venait de lui dire quelque chose d'affligeant ou de stupide.

Comme il semblait toujours vouloir prendre de la hauteur, elle le remonta jusqu'à ce qu'il puisse se poser sur son épaule et se blottir contre son cou, lui apportant une chaleur réconfortante. Il ronronnait toujours doucement, ce qui aidait encore à l'apaiser. Franchement … il n'était jamais aussi tendre avec les autres, d'habitude il se contentait de leur sauter dessus, mais il ne faisait jamais des câlins comme ça.

N'appréciant visiblement plus que sa garde du corps lui colle au derrière, Rufus fit une remarque sur la salle de bain, laissant penser qu'il s'attendait peut-être à ce qu'elle parte maintenant ? De toute façon elle n'allait certainement plus refermer l’œil de la nuit, mais elle avait quand même encore un peu de temps devant elle, non ? Non mais. Bon, elle était encore trop dans le brouillard pour vraiment répondre, elle se contenta de dodeliner de la tête d'une manière bien évasive, cela pouvait tout et rien dire. Une fois dans le coin cuisine, à la lumière du plafonnier, elle croisa brièvement le regard de Rufus, le détournant assez vite en ayant une réminiscence de son cauchemar … Ces images avaient l'art de rester imprimer dans sa tête, au moins d'habitude elle ne rêvait de personne en particulier … là, c'était étrange.
Pour se changer les idées, elle fit bouillir de l'eau pour se préparer une infusion, demandant poliment à son boss s'il en voulait également. C'était la moindre des choses si elle l'avait réveillé … mais il fallait savoir que Reanbell avait rarement ce genre d'attention envers qui que ce soit, que ce soit par égard, réelle estime ou simple politesse.

Rufus s'intéressa assez naturellement à l'identité de l'expéditeur du message … bien sûr qu'il n'avait pas signé, ce mécréant ! Cela dit, une pensé terrible lui traversa tout à coup l'esprit … Et si ce n'était vraiment pas Lui ? Et si quelqu'un d'autre savait qui elle était ? Elle était bien consciente que des survivants de Deepground se baladaient aujourd'hui dans la nature et elle soupçonnait même qu'il y avait peut-être des agents infiltrés en liberté bien avant la guerre … et si quelqu'un l'avait reconnu ? C'était peu probable, elle aurait reconnu cette personne en retour, forcément ! Mais si c'était quelqu'un qui la connaissait indirectement, sans qu'elle ne l'ait jamais rencontré … Cela pouvait aussi venir d'un scientifique ? La plupart du personnel qualifié de la Shinra était mort ou travaillait maintenant pour la WRO, après tout … et les morts revenaient à la vie, alors …

C'était peu probable, mais suffisamment inquiétant pour qu'elle s'en assure.

— Peut-être une ou deux … Répondit-elle, toujours un peu absente, les mains enlaçant sa tasse d'infusion bien chaude … elle essayait de se concentrer sur cette chaleur et celle de Condchat pour réprimer ses tremblements, mais ils la secouaient toujours.
— Si vous me laissez examiner le message que vous avez reçu, je pourrais sûrement remonter la piste.

Si c'était bien Ardyn – et c'était sûrement lui, elle se faisait des films à imaginer autre chose – ce serait sûrement facile à retrouver, car même si il lui avait prouvé qu'elle ignorait beaucoup de chose sur lui, elle ne lui connaissait pas de talent particulier pour les dernières technologies. Il avait sûrement assez de jugeote pour avoir créé un mail anonyme, peut-être même qu'il avait utilisé un domaine sécurisé voir un VPN pour protéger son adresse IP … mais rien d'insurmontable pour elle. Si la piste s'avérait plus difficile que ça à remonter, alors c'est qu'il avait du se faire aider – et dans ce cas, Reanbell devait absolument déterminer par qui – ou alors, le plus grave … que ce n'était peut-être finalement pas lui.
Il fallait bien avouer que Reanbell était curieuse de connaître les détails du message que Rufus avait reçu … est-ce que c'était juste une information lâché à la volée ou y avait-il eu des détails ? Avait-il par exemple reçu des rapports détaillés sur le projet Phénix et les tests exercés sur elle ? Il avait bien parlé d'un « dossier » et ce n'était pas pour la rassurer. Est-ce qu'il avait eu le temps de tout lire ? De tout comprendre ? De faire une copie ou de partager cette information ? Oui, l'idée de supprimer ça pour qu'il se fouine pas trop dans les détails de ses sévices passés l'animait toujours … mais elle connaissait son employeur. Tseng savait sûrement déjà tout.

Franchement … est-ce qu'Il avait vraiment fait ça juste pour l'emmerder ?

Assise à la petite table-bar, son regard descendit vers Dark Nation, l'élégante fauve qui accompagnait toujours Rufus, même si elle ne se montrait pas forcément. L'animal la fixait avec intensité et elle ne put s'empêcher de tendre doucement la main vers elle, prête à lui caresser la tête si elle en avait l'autorisation.





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Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Sam 14 Nov - 1:30
Les démons de minuit
Reanbell & Rufus

Tu dois te demander pourquoi la cruchasse que je suis n'a pas déjà retiré cette partie de son code vu qu'elle a tout le temps la flemme. C'est juste que je ne perds pas espoir
Un pli apparut entre ses sourcils froncés. Pour peu, il aurait raté le compliment glissé dans cette conversation excentrique avec son chat. Son ego le releva. Son hygiène de vie coquette et son charisme décuplait tous les cadeaux de mère nature.

Il déclina l’offre d’infusion et récupéra un verre qu’il posa sur le socle du frigo. De l’eau en coula. Rufus s’éclaircit discrètement la gorge et fourra une main dans sa poche de pantalon en patientant. Le flux s'arrêta automatiquement, remplissant le verre au trois quart. Rufus l'attrapa et se décala en se retournant. Darknation n’avait pas lâché Reanbell de ses yeux sanguin. Son maître regarda dans la même direction tandis que le bas de son dos s’accola au meuble de cuisine. Il se demandait dans quelle mesure le projet d’immortalité avait pu aboutir. Reanbell ne réagissait pas comme tout le monde à la douleur, sa résistance était hors norme, mais revivait-elle après une mort comme l’on en attendait d’un phénix. Vieillissait-elle. Sa date de naissance l’annonçait plus vieille que son corps ;son métabolisme pouvait fonctionner de manière ralentie.

Reanbell se montra à nouveau évasive. Aucun nom. Un ou deux. Potentialité. Imprécision. Tout ce qu’il ne supportait pas chez un employé. « Si vous me laissez examiner le message que vous avez reçu, je pourrais sûrement remonter la piste. » La gorge du président émit un son bref, moqueur et il porta son verre à ses lèvres. Mensonge. Il ne lui donnerait pas l’occasion d’effacer la trace du corbeau en question. « Non. Un turk s'en chargera. » Ses lèvres formèrent une moue imperceptible, narquoise. Plus il la côtoyait, plus il était convaincu qu’elle le croyait né de la dernière pluie, le jugeant capable de fautes que même un novice ne ferait pas. Rufus l’avait laissée entrer dans son cercle personnel, mais, sa garde était toujours là. Il n’avait jamais fait confiance. Il but quelques gorgées, laissant le silence s’étirer.

Une main gracile approcha de son animal. « Ne la touche pas » Le débit un peu rapide rendit son intervention soudaine, mais, son grain de voix était demeuré indolent. Un soupçon d’avertissement s’y était tout de même glissé. Son limier émit un grognement, montrant les crocs pour appuyer les propos de l’héritier Shinra. On n’aurait su dire précisément si Rufus venait de protéger la jeune femme d’une vilaine morsure, ou, s’il avait invité son chien à réagir. Ses yeux cobalt considéraient Reanbell avec neutralité. Il ne tirerait rien d’elle Le pli de sa bouche s’amincit tandis qu’il émit un sifflement bref. Darknation revint à son pied. Une bonimenteuse ne pouvait fraterniser avec sa plus fidèle amie. La toucher sans être blessé était un privilège dont même un turk ne disposait pas toujours. Les paupières du blond s’affaissèrent à moitié tandis qu’il tendit l’oreille, le regard dirigé vers la porte. Un loup montrait justement sa queue. Signal que le blond pouvait dormir sur ses deux oreilles. Il vida son verre d’un trait. « Adresse-toi à Tseng pour toute question sur ta mission. » Le verre résonna sur le marbre et Rufus s’éloigna, son chien longeant sa jambe. Tête tournée sur le côté en partant, comme une observation de son mobilier, il frotta sa nuque avec lassitude en s'éloignant, accompagné par la vigilance de son limier.

(c) DΛNDELION

Reanbell Valdès
⊶ Suricate grincheux ⊷
Reanbell Valdès
• Anniversaire : 25 décembre
• Age : 23 ans
• Résidence : Edge
• Localisation : Edge
Double compte : Tifa Lockheart & Lucrecia Crescent
Gils : 1192

Inventaire
:
Re: Les démons de minuit † Reanbell
    Lun 16 Nov - 9:54
« Mais il est 1h30 du matin !  »
▵Rufruf & Reanlaide ▿






L'accès à l'ordinateur de Rufus lui fut refusé sans que cela ne la surprenne. Elle songea un instant que ce serait un challenge intéressant de tenter de percer les sécurités que son employeur avait hérité de son ancienne entreprise, surtout que son poste lui présentait quelques avantages … mais croyez-le ou non, Reanbell était capable d'un sens de l'éthique très spécifique et le contrat qui la liait à Rufus lui interdisait d'entreprendre de telles mesures à son encontre. Au final, elle n'était pas vraiment inquiète que le Corbeau soit découvert, elle aurait juste voulu savoir le contenu exact du dossier que Rufus avait reçu, histoire de savoir à quoi s'en tenir. De toute façon, même s'il savait tout, ce n'était finalement pas grand chose, le Projet Phénix avait officiellement été déclaré comme un échec et elle ne voyait pas pourquoi le ''mouchard'' en aurait dit plus, vu qu'il semblait en savoir bien plus que ce que la Shinra avait découvert à l'époque.
Soit, c'était simplement gênant pour son intimité, elle détestait l'idée qu'il en sache autant sur tout ce qu'elle avait vécu, surtout qu'il avait bien entendu tout rapporter à ses Turks … Bon sang, si Reno était mis au courant, il n'allait pas pouvoir s'empêcher de faire des commentaires ! Tant pis pour lui, elle ne serait pas tenue responsable s'il finissait avec la tête encastrer dans une table.

Le fauve se déroba à son touché à la première parole de son maître qui n'eut cependant aucun effet particulier sur la mercenaire, qui ne sembla pas sursauter ni se faire surprendre. Elle rapporta simplement sa main sur sa tasse chaude et croisa brièvement le regard de Rufus avant de retourner à caresser son chaton. Pourquoi ne se contentait-il pas de la virer tout de suite, tout simplement ? Ou de la faire enfermer ? Il était évident qu'il la considérait comme un danger, à présent. Peut-être qu'il ne voulait pas l'énerver tant qu'il était seul avec elle … la preuve d'une certaine estime, si c'était le cas, elle songea à s'en sentir flattée.

Quand Tseng apparut dans la pièce, le visage de Reanbell se ferma brusquement. Si elle peinait encore à réprimer ses tremblements, elle avait maintenant le visage et tous les muscles crispés. Jusqu'au bout, Rufus sembla vouloir lui faire croire qu'elle faisait encore partie de l'équipe, en quelque sorte, mais elle commençait doucement à se convaincre que Tseng n'était pas là pour parler de sa mission … Elle ne dit cependant pas un mot, laissant Rufus prendre congé en sirotant sa boisson avec une apparente indifférence. Elle croisa le regard de Tseng, le visage du Turk était aussi dénué de sentiment que les siens, mais au fond d'elle, sans le laisser paraître … elle se demandait très sérieusement si elle allait avoir son sang sur les mains. S'il tentait quoi que ce soit … elle n'aurait pas d'autre choix.

Elle se leva brusquement puis prit son chaton dans ses bras d'un geste plus doux et tranquille.

— Je vais me préparer.

Elle avait annoncé cela de son ton égale habituel et cela lui avait demandé beaucoup d'effort ; elle passa devant le Turk – toujours pieds nues, ne portant qu'un fin débardeur clair et une petite culotte –, sans plus s'en soucier que devant n'importe qui d'autre. Une bonne douche : elle avait besoin de ça pour recouvrer complètement son armure impassible qui avait été endommagé par sa terreur nocturne. Bon sang. Se montrer dans cet état devant Rufus était déjà humiliant, mais devant Tseng … Enfin, elle préférait encore ça que devant Reno.
Elle prit son temps dans la salle de bain, laissant l'eau chaude rougir sa peau à l'en brûler faire son effet pour la laver de ses terreurs absurdes. Elle termina par de l'eau glacé et s'habilla comme si elle était prête à partir en mission dès maintenant … ce qui était le cas, en fait. Lorsqu'elle reparut devant Tseng, ce fut comme si rien ne s'était passé, comme si elle n'avait pas fait de terreur nocturne, qu'elle n'avait pas tremblé, qu'elle n'avait pas été confrontée à son passé. Comme si elle ne s'était pas baladée en petite culotte ici-même quelques minutes plus tôt. Bien coiffé, des lentilles de contacts bleues d'acier cachant ses yeux vairons, elle portait son imperméable fétiche blanc et bleu givré.

Cette supposée mission, elle était prête à la faire, si elle existait. Elle était aussi prête à se défendre. Dans tous les cas, elle avait le sentiment qu'elle tuerait quelqu'un aujourd'hui.





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