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 Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]

Reanbell Valdès
⊶ Suricate grincheux ⊷
Reanbell Valdès
• Anniversaire : 25 décembre
• Age : 23 ans
• Résidence : Edge
• Localisation : Edge
Double compte : Tifa Lockheart & Lucrecia Crescent
Gils : 1192

Inventaire
:
Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Sam 2 Mai - 17:10
« Only a cat in a coat of gold or a coat of red  »
▵Ardyn & Reanbell ▿






Ce cabaret, elle le connaissait depuis toujours, comment passer à côté ? C'était un endroit que l'on ne pouvait pas manquer dès lors que l'on mettait les pieds à Junon, surtout depuis ces dernières années où il avait beaucoup pris en prestige. Elle-même était déjà rentrée à l'intérieur pour ses missions mais elle n'avait jamais rencontré le patron en personne. En fait elle ne s'était jamais intéressée à son nom, ce qui ne lui ressemblait pas … car dans son métier toutes les informations étaient importantes, surtout quand ça concernait des personnalités influentes !
Elle n'avait pas compris tout de suite, la peur de la désillusion lui avait fait croire, juste une seconde, que cela pouvait être un homonyme, une erreur. Et puis elle fit le lien avec les événements récents, se demandant pourquoi il n'avait pas cherché à la retrouver … et puis elle avait compris. Il n'était jamais parti, il avait toujours été là.

Bien sûr, depuis ces histoires de revenants elle était particulièrement sur le qui-vive. Elle guettait particulièrement deux retours : un espéré, l'autre beaucoup moins. Mais elle n'était pas en train de faire des cherches à ce sujet quand le nom était subitement tombée, l'air de rien, au détour d'une conversation.

Ardyn Izunia.

Elle avait aussitôt mené ses recherches : voilà des années qu'il était le propriétaire du célèbre cabaret de Junon et il traînait même dans les affaires officielles de la WRO sans qu'elle n'en ai jamais rien sut. Comment n'avait-elle put jamais rien savoir ? Non, elle n'arrivait pas à le croire … ça devait juste être une mauvaise blague. Elle l'avait vu mourir sous ses yeux. Elle l'avait vu ! Elle qui se souvenait de tout, toujours si bien … elle et sa merveilleuse mémoire eidétique, elle ne pouvait quand même pas se tromper, pas vraiment ?
Alors elle commença à réaliser que si elle était convaincue de l'avoir vu mourir … elle ne s'en souvenait pas vraiment, pas comme d'habitude. Qui l'avait tué ? Comment ? Ces détails elle les avait toujours fuie, car ce qui comptait c'est qu'il était mort et qu'elle ne le reverrait jamais, à quoi bon se torturer ? C'est ce qu'elle s'était toujours dit …

Sauf qu'il n'était pas mort.

Quand elle commença à réaliser, elle crut devenir folle, seule chez elle, enchaînant les crises d'angoisses comme si on venait subitement de la renvoyer dans le temps. Comme si elle était redevenue ce petit rat fragile, piégé au fond d'un laboratoire sous-terrain. Elle était redevenue la petite, l'inoffensive, l'insignifiante Sujet Phénix 23. Elle n'avait jamais eu que lui et sa mort l'avait détruite. Aujourd'hui elle se rendait compte qu'elle n'avait personne. Elle n'a jamais eu personne.

Il l'avait juste jeté.

Lorsqu'elle fut enfin en état de sortir de chez elle, son désarroi s'était transformé en une sorte de détermination. Elle embarqua le chaton et s'installa dans une chambre d’hôtel à Junon pour mener son enquête, maintenant qu'elle savait exactement où le trouver … Elle ne lui tomba pas dessus tout de suite, elle explora d'abord prudemment les lieux et trouva le parking privé … où elle reconnu clairement sa voiture. C'était la même que dans ses souvenirs, une décapotable tape à l’œil magenta. Elle ressentit à nouveau une colère sourde l'envahir, elle s'approcha, dans la ferme invention de lui péter son rétro et de crever ses pneus … mais elle s'arrêta avant de faire quoi que ce soit de répréhensible. Le bras armé tendu vers la voiture, elle se mit soudainement à trembler, elle venait de remarquer le rétroviseur intérieur … ou plutôt ce qui y pendait.

Un Chocobo noir en carton.

Comme elle commençait à faire de l'hyperventilation, elle s'enfuit à toute jambe pour aller se cacher le temps de faire passer sa crise d'angoisse. Il l'avait abandonné mais il ne l'avait pas oublié … Que penser de tout ça ? Elle voulait se venger pour l'enfer auquel il l'avait condamnée en la jetant dans les taudis de Midgar et en même temps elle n'avait envie que d'une chose … se jeter dans ses bras comme lorsqu'elle était petite. Qu'il la protège.
Non. Elle n'avait plus besoin de lui ! Elle n'avait besoin de personne. Elle était devenue forte et indépendante, s'attacher c'est souffrir, s'attacher c'est s'arracher le cœur pour que tout le monde puisse le voir et vous l'écraser, s'attacher c'est laisser tomber son armure en pleine bataille pour qu'on vous transperce de toute part. Plus jamais. Plus jamais ça. S'attacher c'était se rendre faible et vulnérable, c'était trop de risques.

Après réflexion – et après avoir repris suffisamment de contenance, surtout – elle avait pris contact après d'un des responsables des shows du cabaret et ce fut étrangement facile d'obtenir une place pour une représentation. Elle savait exactement ce qu'elle allait faire. Elle donna une partition qu'elle avait reconstituée de mémoire aux musiciens pour qu'ils puissent répéter, elle avait eu beau chercher, elle n'avait retrouvé cette chanson nulle part, elle avait pourtant bercé son enfance … au sens propre. Elle n'avait compris son contenu que plus tard, en fait, elle ne la comprenait réellement que maintenant. C'était une histoire de vengeance et de fatalité. D'autant plus adapté à la situation.

Le grand soir était arrivé, il neigeait, ce qui était plutôt étonnant pour la saison. Elle s'était assurée qu'il serait en salle et s'était bien arrangée pour qu'il ne la voit pas en coulisse ou ailleurs avant son arrivée sur scène. Elle avait tout paramétré au millimètre … la chanson, mais aussi sa tenue de scène. Une longue robe noir moulante, fendue sur le côté pour correspondre à l'ambiance cabaret, la couleur noir faisant autant écho à ce qu'il portait habituellement qu'à la rancœur de cette étrange berceuse.
Elle portait une perruque qu'elle avait dû teindre elle-même et s'y reprendre même à plusieurs fois pour correspondre exactement à la couleur entre le châtain cuivré et le violet qui caractérisait les cheveux du maître des lieux. La crinière, coiffée de boucles sophistiquées et légères, retombait sur ses omoplates, laissant à peine voir le papillon qui y était tatoué dans des nuances azures, d'indigos et de cyans.
Ses lentilles de contact aussi avaient fait l'objet d'un choix minutieux, un velouté ambre et doré qui refléterait parfaitement les lumières des projecteurs. Enfin, un maquillage lui aussi raffiné qui aidait à rendre son apparence plus mature, les lèvres rouge-sang et les yeux charbonneux et pailletés.

Il n'allait peut-être pas la reconnaître tout de suite – qu'elle croyait – , mais on voyait que beaucoup de soin avait été mis dans son apparence pour correspondre à une sorte d'idéal féminisé d'Ardyn Izunia. Elle était très loin de la petite blondes aux yeux vairons qu'elle était lorsqu'il représentait encore la totalité de son monde. Elle imaginait encore que c'était la dernière image qu'il avait d'elle.

Après la représentation qui la précédait, la scène fut plongée dans le noir, elle se posta derrière le rideau, tournant dos au publique, son cœur battait plus vite que jamais … ce n'était pas le trac, pas celui du show en tout cas … elle réalisait qu'elle allait le revoir et elle n'aurait pas le droit à l'erreur. Si elle perdait le contrôle, cela allait s'entendre tout de suite dans son chant. Elle ferma les yeux, se concentra, respira … se remémora les mission qu'elle avait réalisé auprès de la célèbre Lantana.

— Maintenant, ladies and gentlemen, laissez-moi vous présenter une jeune artiste qui fait ses débuts sur scène. Je vous demande d'applaudir bien fort, pour sa première représentation, la troublante Diana Ryuzin !


Le nom n'était peut-être pas très subtile, encore moins quand elle serait révélée. Mais pour le moment, le rideau s'ouvrit sur une scène sombre, les premières notes commencèrent, elle savait qu'il allait les reconnaître, il allait sûrement être le seul. Elle commença à chanter d'une voix fine et cristalline et les projecteurs ne l'illuminèrent qu'au deuxième vers, elle se retourna au troisième. La litanie était douce et sombre alors qu'elle avançait un peu plus sur la scène, la lumière des projecteurs faisaient pétiller ses yeux dorés comme les siens le faisaient parfois, mais dans l'ombre. Elle balayait le publique du regard et sa voix se vrilla juste légèrement en l'apercevant alors que l'intensité du refrain montait en puissance. Cela ne sonna pas comme une fausse note dans l'ambiance du chant et passa au contraire comme une sorte d'intensité décuplé, une émotion donné aux paroles.
Elle bloqua son regard sur lui, articulant chacun des vers suivants à la seule intention, comme s'ils étaient seuls.
Le chant monta en intensité progressivement pour se terminer avec un effet de pyrotechnie au dernier vers accompagnant la fermeture du rideau. Elle ne reparut pas pour saluer et se rendit aussitôt dans sa loge.

Elle y retrouva son calme et entrepris de nettoyer ses armes, la mine sombre. Elle attendait que le bon moment arrive, elle avait appris qu'Il avait l'habitude de se rendre dans son bureau le soir, cette heure approchait. Elle regarda son reflet droit dans les yeux l'espace d'un instant … Elle l'avait toujours détesté. A chaque fois qu'elle croisait son propre regard, elle revoyait cet enfance fragile, ce déchet, ce rat qui ne savait rien faire d'autre que pleurer. Cette gamine dépendante dont la vie tournait entièrement autour d'un seul homme.

Elle détestait cette fille qu'elle voyait dans le miroir.

Son pistolet fétiche était rangé dans le holster à sa cuisse et c'est le cœur lourd qu'elle se dirigea vers le bureau du maître des lieux. Elle entendait ses palpitations effrénées cogner contre ses tympans et résonner dans son crane. Cela faisait plus de dix ans. Elle avait gardé son accoutrement de scène, comme si elle voulait lui infliger cette même épreuve du miroir.
Devant la porte, elle hésita, la main au dessus de la poignée.  

Ses muscles se contractèrent et elle parvint enfin à ouvrir, un peu brusquement. Le bureau était vide, seulement éclairé par les faibles lueurs extérieurs qui se reflétaient sur les flocons de neige.  Ses pas la menèrent à l'intérieur, ses bras refermèrent la porte derrière elle. Son corps bougeait par automatisme, elle s'approcha du bureau en observant ce qui pouvait être visible sans plus de lumière puis elle s'installa sur le confortable siège qui devait être le sien, derrière le bureau. Elle fouilla un peu dedans, elle cherchait à comprendre pourquoi il l'avait abandonné et tout ce qu'il avait fait de ces dix dernières années …comment avait-elle pu ne jamais entendre parler de lui ? Et puis elle entendit des pas approcher, elle se redressa donc pour l'attendre, son cœur s'était de nouveau mis à battre à un rythme effréné. Elle commença à voir trouble, elle entendit à nouveau cet espèce de sifflement dans ses oreilles, c'était assez récurrent ces derniers temps … D'ailleurs, en y repensant, ça s'était produit à Junon aussi la dernière fois. Sa main tremblait.

Il était là, sa silhouette en contre-jour paraissait immense, mais pas autant que dans ses souvenirs … Elle-même n'apparut à ses yeux que lorsque la lumière fut allumée et elle put enfin le voir de près, en détail. Il était identique à l'image qu'il avait laissé dans sa mémoire … en plus de dix ans il n'avait pas changé. Pas du tout. Elle prit son inspiration pour parler mais sa voix resta bloquée dans sa gorge. Elle voulait le frapper, lui hurler dessus … et elle voulait le prendre dans ses bras, le supplier de ne plus jamais l'abandonner.

S'attacher c'est souffrir.

— Tu as l'air en forme … pour un mort.




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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Lun 4 Mai - 12:15


Only a cat
in a coat of gold
or a coat of red

feat. Reanbell

Le temps est enfin venu... je sais qu'elle me cherche désormais et je vais prendre un malin plaisir à l'attendre du haut de mon piédestal. Pense t-elle réellement m'avoir par surprise à Junon, sur mon propre territoire qui plus est ? Ce n'est pas comme si j'avais des yeux et des oreilles partout... mais laissons donc la faire, j'ai hâte de voir ce qu'elle me réserve.

La première fois que je l'aperçus, sur les écrans de surveillance du parking privé de mon établissement, j'affichais un petit sourire satisfait en coin. Cependant au fur et à mesure qu'elle approchait donc de ma magnifique automobile, avec cette conviction vengeresse et destructrice sur le visage, mes traits se crispèrent peu à peu. Je veux bien être tolérant et patient, mais il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas jouer, jeune fille. Ce n'est pas comme si je me sentais intrusé en ma propre demeure, mais certaines choses ont plus de valeurs que d'autres... plus qu'une simple vie. Peut-être pas plus que la sienne cependant, mais ça restait à prouver.

Ce chocobo accroché sur ma voiture, Aquilon... Comme tu me manques, mon vieil ami. Les plus purs et les plus braves partent bien souvent les premiers, mais le monde actuel n'était pas fait pour toi... il ne t'aurait pas mérité, fidèle compagnon. Mais l'heure n'était pas aux regrets ni aux deuils inachevés, une grande soirée s'annonçait et j'avais quelques préparatifs à terminer avec le lever de rideau. Vous noterez que, malgré tout la misère du monde, les plus aisés s'en donnent à cœur joie et trouvent le temps de dilapider leurs fonds dans quelques distractions. Qu'ils sont amusants !

Ainsi, j'étais en salle ce soir-là, comme beaucoup d'autres, bien qu'un peu à l'écart... mais j'attendais cette surprise avec impatience alors que j'étais attablé avec quelques gros clients et hommes d'affaires pour parler argent et transaction. Qui a dit que l'on ne pouvait pas être distrayant et efficace à la fois ? J'avais une réputation à défendre et je mettais un point d'honneur sur l'aspect irréprochable de mon business. Pas de comptes cachés ou de quelconques traces... toujours en liquidités et sans intermédiaires pour éviter les coups bas. Certains avaient sans doute déjà essayé de tenir en respect mais, je dois vous dire que ça ne s'est pas forcément bien passé pour ces derniers. Enfin... on annonçait alors la prochaine artiste une fois que le décor fut mis en place et les effets préparés.

Diana Ryuzin... le soin apporté à l'esthétisme est appréciable mais le reste demeure grotesque. Je pourrais la reconnaître entre mille et elle le savait sans doute. Elle comptait alors m'insulter par ce biais ? Que c'est vil... mais je donne un bon point pour la théâtralité de la chose. Il faut croire qu'elle n'a pas tout oublié, que le principal demeure ! Cela s'annonce encore plus palpitant alors ! Sans compter ce choix de chanson. Cela n'est pas anodin et eut le mérite de me replonger quelques instants dans de lointains souvenirs. « Ah... ces mots. » en finissant par me lever pour applaudir la performance de la jeune femme. Ce n'était que le début, je le savais !

J'aurais très bien pu essayer de la suivre pour la confronter entre quatre yeux, mais j'avais des affaires sur le feu. Ce n'est qu'une fois la soirée terminée, alors qu'il faisait nuit noire, et que l'établissement finisse par fermer ses portes après avoir recraché ses derniers clients et membres du personnel que j'errais dans les salles obscures. Je n'avais pas d'autre foyer, si ce n'est celui qui était présent au sommet de ce dernier... car quand on aime on ne compte pas, mais je sentais que je n'étais pas seul pour autant. Était-elle en train de fouiner dans mon bureau ?

Me serais-je trompé ? Elle n'était peut-être pas venue pour moi mais pour fouiner dans mes affaires ? Cela dit... j'avais été prévenant et pris le temps de mettre sous clé les plus importants, et de laisser traîner quelques anciens rapports datant de sa conception. On peut aisément se brûler à force de voler trop près du soleil... même pour un phénix. J'avançais avec lenteur et nonchalance, sans allumer la moindre lumière puisque j'étais dans mon élément de prédilection... jusqu'à grimper à l'étage et poser ma main sur la poignée de la porte de mon bureau. Cette dernière s'ouvrit après une demi-éternité, cherchant à faire monter une longue attente et une douce appréhension dans le cœur de la gamine.

Malgré ces quelques mots, je sentais qu'elle était en proie au doute... qu'elle ne savait pas quoi faire. Pendant un bref instant, j'eus l'impression d'avoir l'ombre de mon ancien compagnon à ses côtés, alors qu'elle semblait toute autre... qu'elle ressemblait à une jeune femme qui portait mes traits mais aussi ceux de sa mère. « Je trouve aussi, mais tu n'as pas l'air en peine non plus. » dans un léger rire, qui lui paraîtrait sans doute déchirant pour prendre la situation avec tant de légèreté.

Moi qui souhaitais rendre mon établissement terriblement incontournable, à la réputation exemplaire et devenir ainsi mythique... il fallait bien que je le sois aussi. Être un dandy intemporel a aussi ses avantages à ce sujet ! Sur d'autres aussi. « Je t'offre un verre pour récompenser ta performance de tout à l'heure ? » comme si de rien n'était, sachant que je lui tournais alors le dos pour flâner dans mon propre bureau et ainsi récupérer deux verres en cristal ainsi qu'une bouteille de scotch et une seconde de vodka. Mais ce n'était pas des spiritueux de seconde zone ! Bien au contraire !

(c) DΛNDELION

Reanbell Valdès
⊶ Suricate grincheux ⊷
Reanbell Valdès
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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Mar 5 Mai - 19:11
« Only a cat in a coat of gold or a coat of red  »
▵Ardyn & Reanbell ▿






Dès lors qu'il entra dans la pièce et qu'elle entendit sa voix, elle commença à trembler comme si elle avait froid, mais il faisait chaud ici. Elle serra le poing pour essayer de se contrôler, en vain. Sa voix … Quand elle était enfant, le simple fait de l'entendre avait le pouvoir de l’apaiser, de la bercer. Une voix grave au timbre si particulier, tinté d'une ironie qu'elle ne comprenait pas. Elle n'avait jamais rien oublié de tout ça, ni de sa voix, ni de ses yeux ou de cette manie qu'il avait de toujours être mal rasé tout en se donnant un certain panache. Et ce rire … elle se souvenait qu'enfant, c'était une des plus belle chose qu'elle pouvait entendre. Elle avait presque l'impression que c'était comme si il ne l'avait jamais quitté … que son regard avait continué de veillé sur elle et que sa voix l'avait bercé chaque soir de ces dix dernières années …

Elle dû baisser les yeux un instant, car elle avait senti sa vue s’embrumer. Non, elle ne voulait pas lui faire cette satisfaction, elle ne pouvait pas pleurer. Elle, elle ne pleurait jamais, elle était Reanbell Valdès, elle n'avait pas de cœur. Et pourtant elle le sentait plus que jamais … et il lui faisait mal.
Parvenant à ravaler ses larmes, elle reporta son regard sur lui alors qu'il se pavanait tranquillement. Sa démarche aussi était particulière, légère, presque dansante, il avait toujours l'air de se dandiner. Elle serra son poing un peu plus fort, plantant ses ongles dans sa paume. Pourquoi ne pouvait-elle pas arrêter de trembler ?

Franchement ce n'était pas ce à quoi elle s'attendait. Elle était fâchée, furieuse, même, certes … mais elle aurait pensé le voir un peu plus concerné que ça, qu'il la regarde avec ce qu'elle estimait être de la tendresse à l'époque, ce sourire doux qui la prenait en pitié, qu'il lui demande de le pardonner en expliquant qu'il n'avait pas eu le choix, que c'était pour la protéger d'elle ne savait pas trop quoi. Enfin, s'attendait-elle vraiment à ça ? Il serait plus juste de dire qu'elle l'avait espéré.

Elle n'aurait rien de tout ça. Il se moquait d'elle … s'était-il donc tout simplement lassé de son petit rat pour aller le jeter aux égouts ? Elle qui dans son quotidien et son travail paraissait si sûre d'elle, frôlant parfois la mauvaise-foi quand elle faisait une erreur … là, elle avait clairement l'impression que tout était de sa faute. Elle n'avait pas été assez bien pour lui et elle cherchait avec acharnement ce qu'elle aurait pu faire pour qu'il l'aime assez pour ne pas la jeter. Elle aurait dû mieux faire … c'était forcément de sa faute. Elle n'était qu'un rat, un déchet.

Elle dégluti difficilement pour essayer de faire passer la boule dans sa gorge, c'est alors qu'il lui proposa un verre, il se retourna avec une bouteille de scotch, à l'époque elle ne savait pas ce que c'était, mais il en buvait déjà et elle se souvenait avoir goûté une fois dans son verre … elle n'avait pas aimé du tout et avait tiré une grimace qui aurait mérité de rester dans les anales ! En revanche, la présence de l'autre boisson la glaça sur place. Elle était figée, les muscles raides, mais elle tremblait toujours. Elle eut froid, puis chaud, puis froid à nouveau et elle sentit quelque chose qui coulait dans la paume de sa main, elle avait serré le poing jusqu'au sang.

De la vodka. Il savait. Ce n'était pas un coup de chance, il savait ! Décrochant difficilement son regard de cette boisson qui rythmait son quotidien, elle le planta finalement dans le sien. Elle serrait les dents, ses muscles étaient si contractés que c'en était douloureux. Elle ne fut capable de rien faire dans un premier temps et se contenta de le regarder verser les boissons, elle ressemblait à un petit chaton sous la pluie quand il poussa le verre sur le bureau et qu'elle suivit simplement sa main du regard, lui faisant baisser le menton.

Dire quelque chose. Elle devait dire quelque chose. Elle se mordit l'intérieur de la joue et essaya de prendre une profonde inspiration le plus discrètement possible. Elle desserra difficilement son poing pour approcher ses doigts, toujours tremblants, du verre en cristal. Elle ne fit même pas attention au sang.

— Tu devrais savoir … elle prit une nouvelle inspiration, elle était parvenu à contenir le tremblement de la voix. Que c'est du champagne, que je bois, quand je dois célébrer quelque chose.

La vodka c'était son eau de table, un truc qu'elle buvait maintenant plus par habitude que pour la dégustation – même si elle avait quand même différent type de vodka selon le moment de la journée ou de son humeur. Le champagne, en revanche, c'était une boisson qu'elle savourait et qu'elle ne réservait donc que pour les grandes occasions.

Nouvelle inspiration profonde, mais discrète, elle expira par saccade.

Elle rapprocha le verre d'elle difficilement à cause des tremblements puis elle raffermit sa prise sur le verre et décida de le boire d'un coup, puis le verre s'éclata contre un mur, frôlant Ardyn de près, elle n'avait pas contrôlé son geste … mais cela lui fit un peu de bien.

— Ce détail t'aurait-il échappé ?

Elle avait durci sa voix, comme elle en avait l'habitude, mais la dernière syllabe avait légèrement vrillé dans les aiguës.




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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Sam 9 Mai - 20:16


Only a cat
in a coat of gold
or a coat of red

feat. Reanbell

Je crois que je prenais un certain plaisir à voir ces bribes d'émotions se dessiner brièvement sur son visage ou dans son regard. Elle était tourmentée, ne savait plus trop quoi penser, malgré tous ses efforts pour essayer de garder la tête froide et de paraître inexpressive. Ainsi elle semblait comprendre que je ne l'avais pas totalement abandonné, que j'étais simplement resté dans l'ombre et la privant de toute affection possible et de ma présence physique. Allait-elle me détester davantage pour cela ? Sans nul doute, mais elle n'avait probablement que moi... alors pourrait-elle réellement couper le cordon avec tout ce qu'elle a été et tout ce qu'elle est aujourd'hui ? Aussi étrange soit-il, je crois que je tirais un certain amusement à la voir dans cette situation. Est-ce une façon pour moi de transmettre ma frustration éternelle et ma souffrance envers le monde entier, qu'en m'en prenant à cette jeune femme ? N'est-elle pas la génération suivante, le futur de cette planète ? Et pourtant, j'avais été jusqu'à la souillée de par son passé de cobaye. Décidément... ce monde me dégoûtait et je le lui faisais comprendre sans vergogne.

« Tu crois réellement que je me sois trompé ? Que je ne te connais pas par cœur peut-être ? Je te trouve bien sûre de toi, jeune fille. » alors que je portais mon verre à mes lèvres pour boire une gorgée de ce liquide ambré, ravivant cette lueur à la couleur similaire dans mon regard. « Peut-être que la véritable question est la suivante : est-ce vraiment ce que l'on peut appeler des retrouvailles ? » en laissant une nouvelle fois le doute s'immiscer dans son esprit. Est-ce qu'elle avait déjà recouvert la mémoire autrefois et que je le lui avais ôté car je l'avais trouvé indigne, ou pas assez forte pour connaître la vérité ? Ou tout simplement que ce genre de petite réunion improvisée n'avait que bien peu de valeur à mes yeux ? Tant de possibilités qui pourraient d'autant plus lui briser le cœur.

« Mais bon, si cela te fait plaisir... je peux toujours en ouvrir une. » en haussant les épaules, avant de soupirer en voyant ce verre en cristal s'exploser contre l'un de mes murs. « Par contre j'apprécierai que tu sois en mesure de contenir ta frustration. Ce n'est pas donné, ces choses-là, surtout de nos jours. » avec une pointe d'ironie dans la voix. Bien évidemment que ce n'était pas grand chose à mes yeux, mais je voulais la piquer encore un peu plus au vif. « Cela dit, tu as bien grandi. Qu'est-ce que tu deviens après tout ce temps ? » l'air de rien, en venant m'installer dans mon fauteuil même si Reanbell demeurait juste à côté, quitte à empiéter un peu plus sur son espace vital pour lui faire comprendre qu'elle était sur mon territoire et que je ne me sentais absolument pas menacé.

(c) DΛNDELION

Reanbell Valdès
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Reanbell Valdès
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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Mar 12 Mai - 9:13
« Only a cat in a coat of gold or a coat of red  »
▵Ardyn & Reanbell ▿






Non, il semblerait que ce n'était pas vraiment des retrouvailles puisqu'il était évident qu'il n'était jamais vraiment parti. Alors il avait simplement passé toutes ces années à l'observer comme on examine un rat se débattre dans un labyrinthe sans fin ? N'avait-il pas eu de remord en la voyant grandir dans les poubelles, quand elle vivait dans un carton, quand on la battait pour lui prendre le peu qu'elle avait ? Il n'avait pas été touché un seul instant par sa détresse et sa solitude ?
Quand elle était enfant, il était son héros. Celui qui venait la soulager après les tests menés par le Professeur et son équipe, celui qui la berçait et apaisait son cœur par sa simple voix, celui qui lui parlait du monde extérieur. Il était celui qui l'avait arraché au monde sous-terrain de Deepground, qui sait ce qu'elle serait devenue sans ça. Et pendant toutes ces années il était celui à qui elle pensait quand elle avait peur, la nuit, quand elle se sentait seule, quand elle voyait une étoile filante passer et qu'elle souhaitait simplement que tout s'arrête.

Mais ce n'était qu'un mensonge. Un doux mensonge qui allait lui manquer. En fait, elle se demandait comment elle allait faire pour vivre sans …

Toujours tremblante, elle était terriblement partagée. Elle voulait le frapper pour se venger de sa cruauté, car il lui avait fait croire qu'il était mort et s'était contenté de la regarder souffrir … en avait-il retiré du plaisir ? Et en même temps, elle voulait juste le supplier à genou de lui mentir, d'inventer n'importe quoi du moment que cela pouvait soulager ce poids immonde dans son cœur qui lui donnait envie de vomir. N'importe quoi, pourvu que ça s'arrête. C'était le problème de la stratégie de Reanbell, elle se sentait en sécurité derrière son armure et les murs qu'elle avait bâti entre elle et le monde, mais derrière ce mur elle était nue et même à cœur ouvert. Toute personne se trouvant derrière ce mur pour une raison ou une autre aurait alors la possibilité de la détruire avec une facilité déconcertante. Ses murs la faisait passer pour quelqu'un de fort ou d’insensible au regard du monde, elle avait l'air d'un roc incassable, mais tout ça ce n'était pas elle. Tout ça, c'était juste ses murs. Derrière, elle n'était qu'une petite créature fragile … et ces murs avaient toujours été érigé autour d'elle et de la seule personne qui avait jamais compté à ses yeux : Ardyn Izunia. Et il avait décidé de jouer avec ce cœur à vif qu'elle arborait si innocemment.

Il la faisait se sentir si petite, minable et faible. Sa petite remontrance l'expédia d'ailleurs brusquement dans le temps, quand elle était minuscule et lui si immense, qu'elle était une petite créature sauvage et lui si distingué, tellement plus que le commun des mortels. Il la grondait toujours de cette façon quand elle se tenait mal, comme lorsqu'elle essayait de manger avec les mains, trouvant les couverts trop difficiles à utiliser. Il ne se mettait jamais en colère, ce ton qui laissait penser qu'elle n'était pas loin de le décevoir suffisait à la faire filer droit, car elle voulait à tout prix qu'il soit fière d'elle … et qu'il la félicite rarement l'avait toujours poussé à se surpasser.

Comme à l'époque, elle avait baissé la tête tel un chaton que l'on gronde, voyant sa main maculé de sang trembler de plus belle, elle la serra avec l'autre aussi fort qu'elle le pouvait. Qu'est-ce qu'elle faisait ? Il avait toujours eu les pleins pouvoirs sur elle, car elle lui faisait confiance, car elle l'aimait comme un père et que le père d'une petite fille représente tout son monde, surtout lorsqu'elle n'a que lui. Mais il l'avait trahi. Il l'avait volontairement abandonné, il ne valait pas mieux que les autres ! Elle n'arrivait pas à se convaincre de cette pensée, mais quand même. Elle ne pouvait pas le laisser avoir une tel emprise sur elle. Aujourd'hui elle était adulte et indépendante. Elle n'avait besoin de personne.

Elle esquissa un petit pas en arrière lorsqu'il vint s'imposer pour reprendre sa place sur son siège. Elle avait toujours considéré que sa façon de lui parler était de la tendresse, car elle n'avait jamais connu que ça et c'était peut-être en partie à cause de lui qu'elle comprenait si mal les autres. Mais aujourd'hui elle voyait bien qu'il ne faisait que se moquer d'elle. Il s'était toujours moqué d'elle !
Elle commença à trembler encore un peu plus, son cœur déchirait sa poitrine, un voile noir était venu obstruer sa vue, un feu de rage brûlait ses joues. Elle sentit sa main fendre l'air et claquer brusquement contre la joue de son cruel gardien, maculant son visage de son sang.

— Je crois que tu le sais très bien !

Ses mots et ses gestes lui échappaient sans qu'elle n'ait le moindre contrôle dessus. Elle l'avait attrapé par le colle pour faire rouler son siège jusqu'au mur d'à côté pour l'y bloquer. Enfin, il n'aurait aucun mal à se dégager s'il le décidait, l'adrénaline faisait peut-être des miracles, mais Reanbell n'avait jamais eu une force brute exceptionnelle.

— Pendant tout ce temps, tu étais . Tu n'es pas mort et tu ne t'es pas contenté de simplement m’abandonner non plus. Non, tu m'as jeté aux ordures et tu m'as regardé me débattre. Pourquoi ?! Quel espèce de malade s'ennuie à ce point ? Qu'est-ce que tu cherchais à prouver ?

La jeune adulte solitaire qui avait tellement souffert était en rage, mais c'est la petite fille effrayée qui s'agrippait à lui, qui refusait de le lâcher.

— Qu'est-ce que j'ai fais pour que tu me détestes à ce point ?!

Elle tremblait toujours et faisait de son mieux pour retenir ses larmes.




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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Jeu 14 Mai - 16:11


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feat. Reanbell

Si je m'étais attendu à recevoir la colère ou la haine de cette fillette, ce n'était pas le cas de cette gifle ensanglantée. Ce n'était pas vraiment douloureux, ni même une réelle surprise, mais j'appréhendais surtout de voir l'état de mes effets... j'ose espérer qu'elle ne les avait pas souillé avec son sang. Néanmoins je pouvais lire ces violentes émotions dans son regard, je sentais toujours le conflit mais elle avait commencé à céder à ses pulsions plus animales. Un bon point pour elle, car ce n'est pas en s'apitoyant sur son sort ou en me suppliant qu'elle aurait trouvé grâce à mes yeux. « Naturellement, je le sais... comme beaucoup d'autres choses mais je n'ai pas la prétention d'être omniscient et absolu pour autant. » en sortant alors un mouchoir en soie de ma poche intérieure pour nettoyer ma joue emprunte de ce rouge encore un peu tiède. Mais de là à me comparer à une espèce de malade, c'était un peu fort ! Et le respect alors ?

« Je ne cherche rien à prouver. Mais ce n'est pas plutôt toi qui essaie de te prouver quelque chose, actuellement ? Pourquoi ne trouves-tu rien à quoi te rattacher, selon toi ? » dans un long soupir de lassitude, à moitié songeur sur comment faire pour anéantir ces dernières illusions parmi lesquelles elle s'était plongée pour survivre. « C'est parce que tu es unique en ton genre, il n'en existe pas deux comme toi sur tout Gaïa. Tu es aussi humaine que moi... autrement dit, tu ne l'es pas. » en lui attrapant le poignet, tournant alors sa main pour lui faire contempler l'intérieur de son bras, de ces veines bleutées perceptibles à travers son épiderme. « Il n'y a pas que mon sang qui circule dans ton corps, il y a bien plus que cela. Alors cesse tes enfantillages de pauvre mortelle, il va falloir te faire une raison... tu n'appartiens pas à leur monde. » en finissant par la libérer de mon emprise physique, tandis que j'essayais de finaliser celle que j'avais sur elle psychiquement, pour définitivement la mettre de mon côté.

« Le monde court à sa perte et cela depuis bien longtemps maintenant. Nous sommes l'avenir, ma chère. Alors ne me blâme pas de t'avoir fait apprendre la dure réalité par toi-même, de t'avoir alors permis de survivre pendant toutes ces années. » en me redressant finalement, pour venir la surplomber de toute ma hauteur d'adulte, avant de lui attraper délicatement le mentor. Par ce simple geste, je me voulais devenir aussi captivant qu'inéluctable, pour qu'elle comprenne une bonne fois pour toute comment les choses fonctionnent ici-bas. « Tu es désormais devant la croisée des chemins. Tu peux renier la vérité et embrasser cette vie humaine, plate et traîtresse, alors son lot d'attachements fictifs et de morales illusoires... ou tu peux l'accepter et comprendre que tout ce que j'ai fais, même si tu juges cela cruel, n'a été que dans ton intérêt présent et futur. » en sachant que cela servait avant tout mes propres desseins... mais il y avait toujours un fond de vérité dans mes propos. Malgré tout ce qu'elle peut bien penser, il me subsistait une forme d'intérêt et de tendresse à son égard.

Elle n'était pas ma fille... et ne remplacerait jamais celle que j'avais perdu autrefois. Je m'efforçais de la voir comme une parfaite inconnue malgré les quelques liens biologiques qui existaient malgré tout entre nous... malgré ce lien affectif aussi, que je niais en bloc. L'attachement est une faiblesse, elle devait le comprendre pour pouvoir aller de l'avant. Moi... j'étais trop âgé et trop vieux, ou trop faible, pour réellement réduire en cendre le peu de cœur qu'il me restait. En chaque instant, mes pensées étaient tournées sur deux personnes et uniquement ces deux-là. « Est-ce là tout ? Tout ce pourquoi tu es venue me voir ? Je suis déçu. » en dissimulant parfaitement ces quelques états d'âmes qui résistaient toujours et encore sous cette chape de noirceur, de froideur avec laquelle je lui servais mes propos.

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Reanbell Valdès
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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Sam 16 Mai - 22:56
« Only a cat in a coat of gold or a coat of red  »
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Omniscient et absolu, n'est-ce pas justement ce que représente un père aux yeux de sa fille ? En tout cas c'est toujours comme ça qu'elle l'avait vu, même si elle ne l'avait jamais appelé « papa ». Il était celui qui apportait toutes les merveilles du monde dans sa petite cage souterraine quand elle n'était qu'un petit rat captif, celui qui avait inventé le ciel, la mer et la lune ; le vent, l’odeur de l'herbe fraîchement coupée et la rosée du matin, car c'est lui qui en avait fait mention avant qu'elle de les découvre par elle-même. Lorsqu'elle fit ses premiers pas dans le monde extérieur, la petite Vingt-Trois avait vu toutes ces choses improbables dont il avait parlé dans ses histoires et avait été aussitôt convaincue qu'il les avait inventés rien que pour elle. C'était l'imagination d'une enfant pour qui son père est tout, l'utopie d'une créature qui, comme toutes les autres créatures, n'aspire qu'à être aimée, malgré tout ce qu'elle pouvait en dire.
Mais un jour, toutes les petites filles réalisent que leur père n'est qu'un homme, qu'il est faillible et surtout mortel. Qu'il peut se tromper, qu'il n'est pas parfait, qu'il n'est pas un héros qui ouvre les portes automatiques par la force de la pensée ou sait faire apparaître des pièces derrières votre oreille. Celui de la petite Vingt-Trois n'avait pas imaginé et créé le monde rien que pour elle, mais il l'avait créé, elle, rien que pour lui nuire

Il éluda la question, mais après la violence des émotions qui l'avaient secoué, elle commençait à pouvoir réfléchir à nouveau correctement, ou presque. La suite du discours la laissa penser qu'il y avait un rapport avec le projet Phénix. Évidemment qu'il y avait un rapport ! Quoi d'autre ? Elle avait pourtant toujours été persuadée que ce projet était resté un échec, fermant les yeux sur toutes ces fois où elle avait survécu d'une manière improbable. La faim, l’hypothermie, la maladie, tout ça ne l'avait jamais touché. Il y avait eu la chute de la plaque du Secteur Sept, puis le Météore, elle avait été en première ligne … Elle n'avait pas souffert de son souffle, ni des radiations ou de la géostigma aiguë qui avait tué tant de monde … Et nous n'évoqueront pas toutes ces missions où elle avait frôlé la mort, elle avait parfois perdu énormément de sang, trop de sang …

Mais elle se relevait toujours.

La colère et la haine disparurent doucement de son visage et de ses yeux à mesure qu'il parlait. Il disait qu'elle était unique et que c'était pour ça qu'elle n'arrivait pas à se raccrocher à qui que ce soit. Ce n'était pas la première fois qu'il disait quelque chose comme ça, elle s'en souvenait … Peut-être que c'était effectivement pour ça qu'elle se sentait si différente, si loin des autres, qu'elle ne les comprenaient pas et que leur présence la dégoûtait la plupart du temps.
Dès qu'elle le sentit saisir son poignet, sa main cessa de trembler, contrairement au reste de son corps. Il n'avait jamais avoué leur lien de sang, même si elle l'avait toujours su au fond d'elle. Il était vraiment son père … et elle se sentait différente rien qu'en sachant que son sang coulait dans ses veines.

Il n'était pas humain, elle non plus. Alors quoi ?

Le plus ironique, dans cette histoire, c'est qu'elle ne s'était jamais considérée comme humaine, car elle les trouvait tous si … étranges et incompréhensibles ! Elle avait toujours eu l'impression d'avoir débarquée d'une autre planète. Son cœur palpitait douloureusement, car il la connaissait si bien … et personne ne la connaissait comme lui. Cela lui donnait un pouvoir sans limite.
Elle avait baissé les yeux vers les veines qu'il désignait et que l'on voyait si bien à travers sa peau si fines et claires. Qu'y avait-il d'autres, dans son sang ? Que lui avait-il fait ? Lorsqu'elle releva les yeux sur lui, c'était le même regard que lorsqu'elle était enfant, avec ses yeux qui semblaient immenses, perdus, innocents et un peu tristes. Le regard d'une enfant crédule qui ne sait rien du monde et qui a soif d'apprendre, une petite fille qui voue une pleine et entière confiance en celui qui connaît bien mieux le monde qu'elle et qui a tout à lui apprendre.
Lorsqu'il relâcha son bras, ses doigts s’agrippèrent instinctivement à sa manche, comme elle pouvait le faire autrefois. Derrière ses lentilles dorées, son regard le transperçait sans un battement de cil, alors qu'il s'engageait dans un discours digne d'un antagoniste tragique de ces bandes dessinées qu'elle aimait tant. Ce discours ne lui était pas étranger … elle se souvenait que le peu de fois où il ventait les merveilles de ce monde, c'est lorsqu'il parlait d'un temps depuis bien longtemps révolu … Oui, elle réalisait seulement maintenant qu'il avait toujours eu ce désir de destruction

Ne le lâchant pas une seconde des yeux, elle pencha la tête en arrière pour continuer à le scruter lorsqu'il se leva et n'esquissa qu'un pas en arrière avant qu'il n'attrape doucement son menton. Elle n'avait pas lâché sa manche.

Aujourd'hui encore … c'est lui, son monde.

Et alors, cela arriva. Le « c'était pour ton bien » qu'elle avait tellement attendu. Peu importe la forme, le fond et tout le reste, il l'avait dit. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne pouvait pas dire le contraire : il l'avait rendu forte, du moins, c'est ce que son hermétisme laissait penser. Elle s'était toujours considérée comme sans attache et indépendante, mais elle venait de réaliser avec amertume que c'était tout le contraire et à l’extrême. Elle était  enchaînée à lui, de tout son être

Est-ce qu'elle était vraiment seule ?

— Tu …

Elle avait levé les mains pour attraper son poignet, mais cela ressemblait plus à une sorte d'étreinte qu'une tentative de rejet forcé. Elle baissa un moment la tête, une larme chaude dévala silencieusement sa joue et elle céda finalement à la petite fille qui s'était réveillée en elle en se jetant contre lui. Elle avait passé ses bras dans son manteau et le serrait de toutes ses maigres forces, comme autrefois lorsqu'elle essayait de se cacher contre lui, disparaissant beaucoup plus facilement qu'aujourd'hui. Elle le serra longuement, incapable de parler, elle ne pouvait que verser les larmes qu'elle s'était interdite depuis plusieurs années déjà. Pendant un instant, elle se pensa capable de n'importe quoi, tant que cela pouvait lui permettre de rester ici, avec lui, dans l’insouciance la plus totale …

Mais l’insouciance ne dure pas.

Un sifflement revint lui vriller le crâne, dans un premier temps, elle se crispa, puis elle se détacha brusquement de lui en se tenant la tête. Elle recula jusqu'à heurter le meuble à l'opposé, derrière elle, tomba et se recroquevilla. Le sifflement était tellement intense qu'elle n'entendait et ne voyait plus rien d'autre … le sifflement laissa place à des voix qui se mélangeaient dans sa tête, c'était des mots qu'elle ne connaissait pas, mais qu'elle comprenait.

— Arrêtez … arrêtez-ça !
Elle se crispa un peu plus. Les mots qu'elle venait de prononcer était dans une langue morte depuis longtemps. Ainsi que les suivant.
— Papa …

Elle crut défaillirent, cela ne dura qu'une seconde … elle entendit des battements de cœur, elle sentait une chaleur douce et diffuse tout autour d'elle, comme si elle flottait. Elle entendait deux fois tendres comme à travers un mur … une main immense et fraîche était posée contre son cocon, une autre, plus grande et chaude, celle-ci, se posa à son tour.

Elle ouvrit subitement les yeux, tout s'était arrêté d'un coup, lui laissant presque des acouphènes. Elle posa à nouveau les yeux sur lui et son duel intérieur faisait toujours rage … mais elle ne pouvait pas accepter que quelqu'un ait autant de pouvoir sur elle. Elle ne pouvait plus être un petit rat que l'on manipule par caprice, la passant d'un labyrinthe à l'autre. Elle parlait à nouveau normalement.

— Tout ce que tu as fais … parvint-elle enfin à dire après un moment, se relevant difficilement. Tu ne l'as fais que pour toi.

Son regard sembla étrangement vide l'espace d'un instant et ce n'était pas ce semblant de vide qu'elle prenait soin de feindre pour se cacher derrière un masque … c'était le vide de la désillusion. La désillusion d'une enfant qui réalise que son père n'a pas inventé le monde pour elle.

Tout. A commencé par moi et tout ce que tu m'as fait.

C'est avec sa désillusion qu'elle s'éloigna de lui, marchant sans but  atour du bureau, y subtilisant un élégant coupe-papier en argent qu'elle observa sans réel intérêt.

— Alors, tu sais quoi ? J'emmerde la Planète. Elle planta sont regard dans le sien. Et j'emmerde notre sang, j'emmerde les humains et tout ce qui ne l'est pas.

Elle jeta négligemment le coupe papier sur le bureau, reprenant cette habitude de mordre au moindre soupçon d'attachement. Il était trop tard pour empêcher ce qui la liait irrémédiablement à lui, mais elle ne connaissait que ce moyen de gérer ses émotions : être odieuse. Et si il était sûrement la personne qui méritait le plus sa colère et son dédain, c'est avec lui qu'il lui en coûtait le plus.

— Si je dois être seule, alors toi aussi. Elle se pencha légèrement vers lui pour appuyer les mots qui suivirent.
— Va te faire voir.





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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Dim 17 Mai - 2:08


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Aussi étrange que cela puisse être, le malaise présent chez Reanbell se changea en une sorte de quête d'affection oubliée, comme si j'avais de nouveau en face de moi cette chère petite Vingt-Trois et non plus la jeune femme qu'est Reanbell actuellement. Je la laissais faire, alors qu'elle s'était une fois de plus dissimulée sous mon manteau pour m'étreindre. Ce n'était pas aussi efficace qu'autrefois car malgré toute vraisemblance elle avait tout de même grandi, bien qu'en ce moment j'eus même le droit à une petite larme. Contre toute attente, ce n'était pas désagréable, même à moi cela me renvoyait quelques souvenirs du temps passé et pourtant... la vive réaction de la jeune femme ainsi que ses propos eurent raison de cette prison de glace dans laquelle je pensais m'être réfugié depuis longtemps.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu quelqu'un parler dans cette langue... mais le pire, ce fut le ton qu'elle avait utilisé pour cela. J'eus l'impression que ce n'était pas sa voix, qu'il s'agissait d'un écho lointain qui me revenait d'entre les morts... et pendant un bref instant une silhouette m'était apparue : une jeune femme, alors brune, dans laquelle je reconnaissais certains de mes traits mais aussi d'autres de sa mère.

J'eus l'impression qu'on me déchirait littéralement les entrailles en chaque instant, encore et encore, devant une telle apparition, même si je me doute bien qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que d'une illusion, d'autant plus que Reanbell s'était relevée et débattue pour m'envoyer quelques nouvelles piques acerbes. « Comment te permets-tu de me juger si hâtivement, alors que tu n'es encore rien de plus qu'un pauvre être ignorant, même si tu n'es pas tout à fait mortelle ? » dans un renvoi virulent que j'effectuais sans plus attendre. J'ignore si c'était ses mots qui m'avaient froissé ou s'il s'agissait de ce nouveau tour de passe-passe auquel je venais d'assister.

« Ce n'est pas avec des mots que l'on règle ses problèmes, tu devrais le savoir depuis le temps. Mais pour le coup, je suis on ne peut plus d'accord avec ta façon de réagir... je dirais même que je compatis. » car même si elle n'en savait rien, j'avais été dans la même situation qu'elle bien avant sa naissance. C'était toujours le cas, mais je ne voyais pas l'intérêt de lui dire. Si elle souhaitait des réponses, il fallait les mériter... ou les chercher par elle-même. À moins qu'elle arrive à briser ses chaînes seule ?

« Ainsi soit-il, mais tu reviendras me voir en temps voulu dans tous les cas, je peux te l'assurer. Et sache que tu arrives un peu trop tard pour me dire une telle chose. » en serrant alors le poing sous la colère, car cette illusion s'était de nouveau manifestée. Je savais pertinemment qu'elle n'était pas réelle, mais cette hargne je me la réservais pour celle que je prenais pour responsable de ce phénomène. Et pourtant, d'autres mots sortirent de ma gorge... « Ta mère et toi m'avez déjà laissé seul, depuis trop longtemps. » tandis que je tendais la main vers cette silhouette invisible dans la pièce, non loin de Reanbell, avant de refermer mes doigts dans le vide.

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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Mar 19 Mai - 11:15
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Son sang coulait dans ses veines et il lui avait fait subir une torture bien pire que tout ce qu'elle avait subit chez Deepground … alors oui, elle se permettait de le juger de la manière la plus dure qui soit et elle estimait qu'elle était parfaitement dans ses droits ! Elle eut au moins la satisfaction de l'avoir touché, cette fois, c'était donc bien possible. Il essayait de la rabaisser, mais comment pouvait-il encore espérer la traîner plus bas ? Elle était déjà au fond du gouffre, il avait toujours dit qu'elle n'était qu'une « pauvre petite chose », après tout.

— Garde ta foutue compassion !

Elle avait feulé cela en se redressant brusquement, comme s'il venait de la brûler. Il se moquait d'elle, elle ne voyait pas autre chose ! C'était lui qui l'avait créé, lui qui lui avait donné l'espoir d'un peu d'affection, lui qui l'avait jeté. C'était lui qui lui avait fait tout ça, le seul responsable … et il se permettait de « compatir » ?
Elle voyait bien ce qu'il était, à quel point son esprit était décharné. Elle savait ce qu'il cherchait à faire d'elle, une créature aussi sombre et décharnée que lui. Dans un sens, il avait réussi, ça oui : elle était seule et elle éprouvait un terreur sans pareille à l'idée qu'on l'approche, à l'idée de s'attacher à quelqu'un. Même si il était trop tard pour se tenir loin de lui, elle imaginait qu'au moins elle saurait se protéger des autres … mais elle ne savait pas que ces choses pouvaient se faire aussi insidieusement. Si elle devait un jour s'attacher à quelqu'un, elle ne s'en rendrait compte que trop tard, que lorsque cette personne l'aura fait souffrir. C'était toujours comme ça, surtout avec les gens comme elle qui se pensent intouchable et en sécurité derrière leurs murailles.

Elle fronça les sourcils lorsqu'il se fit prédicateur, assurant qu'elle finirait par revenir vers lui. Elle détestait que l'on décide à sa place, car finalement, ça avait toujours été le cas. Sa volonté de ne plus jamais se tourner vers lui se fit un plus forte, mais elle savait au fond d'elle que ça ne durerait pas, car une petite partie d'elle aurait toujours envie de revenir se cacher dans son immense manteau.
C'est alors que son regard se perdit quelque part à côté d'elle … En suivant son regard, elle aurait presque pu se laisser convaincre qu'il y avait vraiment quelque chose … Mais cet homme n'était qu'un vieux fou. Elle ne savait pas ce qu'il était exactement, pour ne pas être humain. Elle ne savait pas non plus en quoi elle pourrait lui être si utile dans sa quête de destruction, mais une chose était certaine : elle ne voulait pas être mêlée à cette histoire. Qu'il se débrouille.

— C'est toi qui m'a laissé seule. Rétorqua-t-elle devant ses divagations.

Pourquoi parlait-il de sa « mère », tout à coup ? Elle n'en avait jamais eu, elle n'en voulait pas. Pourquoi, cela la remmena à plusieurs de ses songes, quand elle rêvait de cette présence douce et rassurante qui n'était pas lui. Elle l'observa un moment et elle sentit son cœur se serrer à nouveau. Il était la personne qui l'avait fait le plus souffrir, mais elle ne pouvait pas oublier tout ce qu'il avait pu représenter pour elle, car il était aussi celui qui l'avait rendu le plus heureuse. C'était finalement dans l'ordre naturel des choses, il n'y a que ceux à qui vous accordez votre confiance qui peuvent vous trahir et il n'y a que ceux que vous aimez vraiment qui peuvent réellement vous faire souffrir. Et si elle souffrait toujours … alors c'est qu'elle tenait encore à lui.
Son cœur était lourd car elle n'aimait pas l'idée de lui faire du mal et au fond elle n'arrivait pas à vraiment lui en souhaiter, malgré tout ce qu'il avait fait … mais elle devait se protéger. Elle ne pouvait plus se permettre de rester une créature domestique, une simple possession.

— Et je ne suis plus si sûre que ça m'a vraiment rendue forte.

Car même si la « mort » de la seule personne qui comptait vraiment pour elle l'avait déchiré, elle avait toujours effectivement estimé que les épreuves qu'elle avait traversé l'avait rendu forte et imperturbable, que rien ne pourrait l'atteindre. Il était clair, ce soir, qu'elle s'était trompée, car il avait toujours eut la main posé sur la garde du couteau planté dans son cœur. Non, se tenir à l'écart des autres n'était pas une démonstration de force. C'était de la fuite. Mais au moins elle pouvait se protéger.

— Tu dis que c'est déjà trop tard pour toi ? Alors très bien, je te laisse comme ça. Tu as tout fait pour que je devienne comme toi, alors regarde à quel point je te ressemble.

Après ce moment de lucidité, elle se tourna vers la porte avant de risquer de changer d'avis.





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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Ven 22 Mai - 12:45


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Décidément elle ne comprenait rien... je m'étais peut-être trompé, il était sans doute trop tôt pour elle. Visiblement elle avait besoin de se déverser un peu alors je la laissais cracher son venin sans vraiment en tenir compte. Si elle pensait m'attendre avec de simples mots, c'était terriblement mal me connaître. Je n'avais rien à craindre d'elle pour l'heure, si ce n'est qu'elle n'essaie de se donner la mort ou qu'elle finisse par trouver le moyen de disparaître de ma surveillance constante. Je balayais mentalement ces éventualités au même titre que ces petites menaces agressives qu'elle m'adressais. J'étais néanmoins bien plus embêter et dérouté par ces hallucinations qui persistaient. Qui était cette jeune femme à ses côtés ? Je ne l'avais jamais vu et pourtant... j'étais persuadé de la reconnaître.

Je fermais les yeux longuement en espérant qu'elle disparaisse aussitôt après les avoir rouvert, mais non. J'aurais pu me les frotter également mais je sentais que ça n'aurait aucun autre effet. Je fis mine de ne plus m'intéresser à cette apparition étrange pour revenir à Reanbell. « Je vois que tu ne comprends pas encore, ce n'est pas grave. Je ne suis pas ingrat et ce n'est pas la colère d'une fillette qui va me faire sortir de mes gonds. » dans un long soupir de lassitude. Cela devait faire un peu trop pour une soirée, elle devait prendre le temps de tout imprimer et accepter les faits. Il était inutile de poursuivre davantage... un autre jour peut-être.

Sans rien ajouter de plus, je vins me servir un nouveau verre avec nonchalance, même si cela pouvait alors paraître condescendant. « Je sais ce que j'ai fais... tout comme je sais que tu n'es pas une insecte, pas comme eux. » avant de le porter à mes lèvres pour me délecter du nectar ambré qui y était contenu. « La vérité est parfois compliquée à entendre, c'est un fait. Je peux te laisser un peu de temps si tu le souhaites. Je ne suis pas pressé, je ne suis plus à une ou deux éternités près. » dans un rire moqueur, en la voyant faire volte-face vers la porte de mon bureau. Elle comptait donc partir si rapidement ? Soit, avec un peu de chance cela ferait partir l'apparition qui persistait à se manifester, immobile, dans mon espace personnel. Je crois d'ailleurs qu'elle s'était rapprochée...

Franchement, que l'on me fiche la paix ! C'était trop tard !

« Mais n'oublie pas que les amis d'aujourd'hui sont les ennemis de demain, avec ces mortels. Cela marche aussi avec les proches, j'en ai bien peur. Néanmoins, ma porte te sera toujours ouverte. » en reposant mon verre sur mon bureau, m'installant de nouveau derrière ce dernier maintenant qu'elle n'était plus à proximité pour s'amuser à m'envoyer valdinguer à l'autre bout de la pièce. « Tu n'as qu'à me tirer dessus si cela peut apaiser tes nerfs. Ne te prive pas, la colère te sera plus utile que la compassion en ce monde. » en écartant brièvement les bras, comme si j'avais l'air de n'en avoir rien à faire, avant de lentement pianoter sur le bois de mon bureau, sans la lâcher du regard. Allions-nous en rester là pour ce soir ?

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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Dim 24 Mai - 11:30
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Sa manière de la traiter avait toujours eu cette ambivalence, tantôt petite chose, tantôt être unique et privilégiée, à l'époque elle était trop jeune pour vraiment se rendre compte, mais aujourd'hui elle comprenait pourquoi elle n'avait jamais réussi à être en phase avec le commun des mortels. C'était lui qui l'avait forgé comme ça et cela lui faisait un peu mal de se rendre compte qu'il l'avait modelé à ce point. Il y avait tellement de chose en ce monde qu'elle ne comprenait pas, malgré tous ses efforts … elle aurait aimé que son ignorance la protège de cette réalité si difficile. Elle regrettait et enviait la Reanbell d'il y a à peine quelques jours qui pensait encore qu'il était mort, qu'il pourrait peut-être revenir grâce au contexte chaotique actuel, mais qui était encore cette image paternel parfaite à laquelle elle se raccrochait. Elle avait eut tellement de chance de grandir en pensant que tout cela était vrai …

Il nia en bloc que la moindre de ses paroles puisse avoir le moindre effet sur lui et c'était peut-être vrai, peu importe. Il avait quand même l'air toujours perturbé, il ne cessait de regarder dans le vide et cela commençait à l'excéder qu'il fasse si peu attention à elle, il lui parlait sans même la regarder alors qu'elle était là, juste devant lui et qu'il avait détruit toute sa vie.
Après avoir souligné son inconséquence, en tant que « fillette », il sembla une fois de plus contredire ses propos en disant qu'elle n'était pas une « insecte », contrairement aux autres. C'est cette réflexion qui l'arrêta et l'incita à se tourner vers lui. D'où venait-il, au juste ? Il semblait dire que l'éternité ne représentait rien, pour lui. Elle avait ouvert la bouche pour poser la question qui lui brûlait les lèvres : qu'est-ce qu'il était, d'où venait-il ? La réponse déterminerait par la même occasion ce qu'elle était et d'où elle venait … Mais aucun son ne franchi ses lèvres.

Non. Elle ne voulait pas savoir. Elle s'en fichait.

Son regard se durcit à nouveau lorsqu'il perdit son temps à essayer de lui expliquer des règles de vie qu'elle suivait déjà … ce qui était contrariant, c'était qu'elle les suivait sûrement à cause de lui.

— Je n'ai pas d'ami. Trancha-t-elle.
Enfin, sauf peut-être ce cher Condchat qui devait d'ailleurs être actuellement en train de transformer la literie de sa chambre d’hôtel en confettis. Mais bon, est-ce que ce petit animal pourrait vraiment devenir son ennemi de demain, franchement ? Il l'était déjà un peu, parfois, quand il décidait qu'il avait envie de lui manger les orteils !
— Et personne n'est suffisamment important pour être mon ennemi. Elle plissa légèrement les yeux. Sauf peut-être toi.

Et c'était cruellement vrai. Reanbell n'avait pas vraiment d'ami, quelques personnes s'étaient détachés du lot dans son entourage, ces dernières années, des personnes dont elle supportait voir appréciait presque la présence, des personnes utiles, la plupart du temps. Elle n'aimait personne mais n'en détestait pas plus. Sauf lui. Lui, elle l'aimait comme un père et le détestait d'autant plus … pourtant, pourrait-elle se résoudre à lui faire du mal ? C'est la question qu'elle se posa sérieusement lorsqu'il l'invita à lui tirer dessus. Elle s'éloigna de la porte pour faire quelques pas vers lui et le détailla à nouveau. Ses doigts frôlèrent la crosse de son arme attachée à sa cuisse, elle sembla hésité puis fronça à nouveau les sourcils.

— Tu n'en vaut pas la peine.

Essayant de faire croire, malgré son aveu de tout à l'heure, qu'il n'était peut-être pas assez important pour qu'elle lui voue une telle haine. Si, elle le détestait, mais elle se sentait incapable de le tuer. C'était pas par principe, parce que le parricide lui semblait être un crime trop odieux, non. Ce n'était pas non plus parce qu'elle était incapable de tuer de sang froid, elle l'avait déjà fait, même si elle évitait de le faire avec des gens qu'elle estimait innocent – mais qui était-elle pour en juger, de toute façon ? Non. Elle ne pouvait tout simplement pas.

Elle lui tourna le dos et partit sans se retourner, cette fois. Quand elle traversa le couloir, elle eut à nouveau cette sensation étrange, cet espèce de sifflement, ce bruit blanc aiguë qui lui vrillait le crâne. Sa vue se brouilla et lorsqu'elle lui revint pleinement, elle se rendit compte qu'elle était déjà dehors, simplement vêtue de sa robe, sous la neige. Elle ne savait pas comment elle était arrivée là, mais c'était sûrement en marchant, visiblement. Elle continua donc longuement à marcher, sans but, sans savoir où elle allait. Elle avait retrouvé la personne qui avait le plus compté dans sa vie et pourtant elle avait l'impression d'avoir tout perdu. Elle n'avait plus rien. Plus de repaire, plus rien à se raccrocher. Tout semblait tellement vide de sens … Elle avait toujours critiquer ces gens qui choisissent une personne ou une cause pour y mettre tout leur être et leur âme, s'y accrochant pleinement. Elle les avait toujours prit avec condescendance : que ferait ces gens si ils perdaient leur cause ?
Reanbell n'avait jamais vraiment eu de cause, c'est pour ça qu'elle avait choisi d'être mercenaire. Mais elle avait toujours eu un point d'encrage, sans même qu'elle ne se l'avoue … Et aujourd'hui elle ne l'avait plus. Elle se voilât à nouveau la face à se disant « plus jamais » que maintenant ça allait être différent, qu'elle se fichait de tout, encore plus d'avant … c'était vrai, quelque part, tout lui semblait dépourvu de sens.

Pourtant elle se raccrocha instinctivement à une cause dont elle s'était approchée plutôt par caprice, au début, puis, pour elle ne savait pas trop quoi, ensuite. Aujourd'hui, cette cause était la seule chose qui lui restait. Sa seule raison de ne pas tout simplement se laisser dépérir. Alors elle allait s'y consacrer pleinement. Pour de bon. C'était une cause simple, qui impliquait tout ce qu'elle savait faire. En plus, cela ne devrait pas l'impliquer émotionnellement, n'est-ce pas ?

A présent, sa cause serait Rufus Shinra.  





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Re: Only a cat in a coat of gold or a coat of red [PV. Ardyn]
    Lun 25 Mai - 11:33


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Only a cat
in a coat of gold
or a coat of red

feat. Reanbell

Ainsi elle avait choisi d'en terminer là pour cette fois. Pourquoi pas. De mon côté je restais derrière mon bureau, mon verre à la main que je portais alors à mes lèvres en feuilletant ces quelques contrats et dossiers présents sur la table. Quelques transactions militaires à venir, des invitations officielles pour tel et tel événements... une vraie vie de ministre, sans compter le passage prochain de Rufus ShinRa. Cela faisait un moment que je n'avais pas revu ce sale gamin blond, mais je dois dire que nos tête-à-tête ont toujours leur lot de surprises. Qu'allait-il me sortir pour la prochaine fois ? Il me tarderait presque... surtout de le voir essayer de me prendre à contre-pied. Contrairement à son défunt père, je crois qu'il a néanmoins été à bonne école. Les gènes maternels sans doute.

J'étais alors enfin tranquille, signant rapidement quelques petits papiers administratifs de la plume de mon stylo, avant de ranger tout cela dans un dossier que je verrouillais dans un des tiroirs. Si quelqu'un voulait me les subtiliser, ce ne serait pas bien difficile... c'est pour cela que les choses les plus importantes ne sont notées nulle part, si ce n'est dans ma tête. Poussant alors un long soupir, maintenant que ces hallucinations s'en étaient allées avec Reanbell, je me redressais pour regarder à la fenêtre. Je crus d'ailleurs distinguer la petite tête blonde, qui s'était teinte les cheveux pour la mise en scène de ce soir, et je la suivis sans cligner du regard. « Prends garde à toi. Je déteste les jeux puérils. » sans bouger de ces hauteurs de laquelle je la surveillais, derrière ces grandes vitres.

Puisse cela ne pas lui prendre trop longtemps.

Une fois hors de mon champ de vision, je profitais du panorama nocturne même s'il ne valait pas autant que le précédent. Je crois que je regrettais mon ancienne demeure, encore plus excentrique, en Midgar. Si seulement ces abrutis n'avaient pas fait n'importe quoi... Enfin, j'étais habitué à ces imbécillités humaines désormais. Demain est un autre jour. Un nouveau lever de soleil durant lequel je me demandais qui serait le prochain revenant à émerger du LifeStream. Si certains osaient revenir... je crois que je les y renverrai moi-même, sans la moindre pitié, naturellement.

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