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 Jamais sans une lance [PV Martial]

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Jamais sans une lance [PV Martial]
    Mer 18 Avr - 22:25






Un bien recherché

Deux prunelles azurs parcouraient les formes délabrées de la Tour Shinra, d'une lucidité olympienne. Peu importait l'identité ou la nature du passant, chacun aurait pu y déceler la pointe d'amertume qui s’y logeait là sur un visage familier, face à cette contemplation sans mot. Finalement, tant et si peu de choses à la fois s'étaient déroulés depuis son..."absence". Les vestiges d'antan étaient désormais à l'état de ruine, une ruine qui constituait encore leur demeure, à son plus grand désarroi. Bien qu'avortée depuis le début, leur révolution n'avait pas encore été oubliée de leurs mémoires, car ils ne tenaient qu'à eux de la reprendre en main. Ils suffisaient de les voir agir pour s'en rendre compte: assurément, les Tsviets étaient aussi organisés qu'une ruche de nobles êtres.

Pour vivre l'ascension autrefois promis.

Pour venger les vies qu'ils avaient volé.

Ces objectifs-ci n'avaient probablement pas changé dans le cœur de certains.


Comme égarée dans ses pensées oui, Aranea se remémora tout ce que les membres de Deepground avaient pu vivre en son sein, faisant fi d'un appel sourd et...Trop lointain pour céder si près du but. Maintenant qu'elle avait pu observer le monde et goûter aux affres de la Mort, elle se demandait si aujourd'hui, elle pourrait revivre autant d'années à ce même endroit, en tant que cobaye. Probablement pas. Mais qui était-elle pour distinguer ses propres limites ? La victoire lui semblait parfois à portée de main au moment le moins attendu, alors que Dame Echec, elle, prenait plaisir à fourrer ses deux gros sabots dans des affaires critiques. Elle n’avait pas oublié la chute de Deepground. Ni la sienne, d’ailleurs.

Assise sur une pierre, la Tisseuse fila l’arme qu’elle tenait en main en à l’aide d’une pierre, non sans arborer un air visiblement agacée sur son visage. Cette lame temporaire n’était qu’un rappel de plus face à sa condition. C’était comme une preuve qui lui rappelait, une fois de plus, qu’on n’avait jamais nos désirs tout cuits sans se battre pour l’obtenir. Surtout à Deepground.

Ca l'agaçait.

Un bruit de métal retentit. Une pierre raclant le fer.

Ca la ralentissait.

La pierre racla une seconde fois la lame afin de l'aiguiser davantage.

...Et Aranea n'aimait pas cela.

Mais tant que faire se peut, l’Argentée n’était pas prête à baisser les bras. S’il lui était donné de retrouver sa chère lance pour faire renaître le mythe de la Guerrière à la lance Dragoon, alors elle tiendrait bon. Jusqu’à Kalm au moins. Aux dernières nouvelles arrivées à ses oreilles, c’était là qu’un armurier -assez fou pour l'amuser quelque peu- détenait prisonnière ce qui lui revenait de droit, un bien dont la belle n'était pas prête de faire l'impasse.

Et, tout en quittant son siège naturel, Aranea entreprit quelques mouvements d’escrime en même temps que fit s’envoler sa crinière argentée et bandée, oriflamme balayée par une main invisible. Satisfaite du résultat, la jeune femme savait qu’elle était prête. Mais pas seule.

"Approche, je ne mords pas...Ou pas trop fort.", fit-elle, invitant la présence invisible à la rejoindre.


Codage par Libella sur Graphiorum


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Re: Jamais sans une lance [PV Martial]
    Dim 29 Avr - 18:56
Jamais sans une lance

Pv Aranea


Les derniers jours s'étaient écoulés comme dans un état second à ses yeux. L'attaque de la Tour, suite à l'infiltration de ces humains trop persévérants, trop curieux, s'était soldée par une sensation amère de défaite et de déjà-vu. Ce n'était jamais bon pour eux de perdre leur anonymat, hors c'était exactement ce qui était arrivé. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que tout ne dérapât, car l'humanité, si noble, n'était pas apte à comprendre les motivations de Deepground. Le calme était bon tant qu'il durait, mais ne durait justement jamais longtemps. Mais cette amertume, cependant, n'était pas l'unique sensation qui tourmentait Martial alors qu'il arpentait les rues d'un pas dynamique. Une impression plus douloureuse vrillait son esprit quand il n'y prenait gare. Car après tout, dans cette manœuvre, le borgne avait perdu quelqu'un qu'il venait tout juste de trouver. Il n'était pas abattu, toutefois, loin de là: ce n'était pas son mode de fonctionnement. D'un point de vue extérieur, il n'avait pas changé d'attitude d'un iota, en réalité. Il laissait en revanche cette émotion neuve dans sa poitrine accompagner ses actes, et le pousser toujours un peu plus loin. Il en venait à faire des choses qui n'auraient jamais effleuré son esprit auparavant. Mentir à Evelyn, d'un côté, se révélait être la partie la plus ardue de sa tâche, mais il y parvenait avec une aisance qui le déconcertait. Ainsi pouvait-il lui cacher des fragments de sa vie... Il ne l'aurait jamais cru.

Il s'avérait que depuis l'enlèvement de cette unique personne qui avait su capter son attention avec une telle intensité, il rodait. Beaucoup, souvent, de plus en plus loin. De là à dire que le balafré cherchait son compagnon, il n'y avait qu'un pas. En toute conscience, alors qu'il ne le devrait pas, il trainait dans les environs dans cette quête plus ou moins aveugle d'informations. Il savait que la W.R.O retenait Cahya, mais cela n'était pas suffisant. Il devait être le seul à s'en soucier, car après tout, s'ils étaient tous unis dans la bataille, chacun n'était qu'un pion remplaçable, éphémère. Pour autant, il ne parvenait pas à passer outre. Il n'aurait pas dû s'en inquiéter mais force était de constater qu'il ne parvenait pas à laisser les évènements se faire sans s'en mêler. Il devait savoir. N'importe quoi, mais surtout apprendre s'il était mort. Alors, peut-être, cesserait-il de s'en préoccuper. L'espoir pouvait demeurer aussi longtemps qu'il n'entendrait pas parler du soldat mort. C'était ainsi, et s'il parvenait à mettre la main dessus, ce serait d'autant plus satisfaisant.

Fatigue et frustration furent deux bonnes amies qui le tirèrent de cette ronde solitaire qui commençait à le désespérer. Il releva la tête de cette marche mécanique qu'il entretenait depuis déjà quelques heures, et fut bien surpris de réaliser qu'il s'était éloigné plus qu'il ne l'aurait pensé. Il lâcha un soupir qui attesta de ce désarroi léger qui l'habitait, mais n'eut guère le temps de s'apitoyer. Il n'en avait jamais l'occasion, de toute manière. Il glissa une main sur sa nuque, les yeux mi-clos, avec le mince souhait de pouvoir détendre ses épaules tendues. Un son étrange le fit tiquer légèrement. Du moins, pas étrange, car il reconnaissait distinctement ce bruit chuintant d'une lame qu'on aiguise. Il prit la sienne, qui trônait dans son dos, sans se presser, dans un réflexe pur. Il pensa à faire demi-tour, ennuyé, mais la curiosité demeurait forte. Qui pouvait bien être dans les parages... Alors il approcha, à pas de velours, mais sans pour autant désirer une grande discrétion.

Grand bien lui en fit, par ailleurs, car il avisa enfin la jeune femme aux cheveux d'argent, trônant sur sa pierre. La scène avait un brin de poésie, en un sens, pour peu qu'il s'y connu, mais également un accent guerrier qui n'était pas sans envoyer un message fort à tout spectateur. Martial ne chercha pas à avancer plus, malgré le fait que l'argentée était facilement identifiable. Au contraire, il demeura à distance respectueuse, contemplant le spectacle de cette lame qui retrouvait son tranchant sous le geste expert qu'on lui imposait. Alors qu'elle se relevait, il reprit une posture plus droite, les yeux rivés sur sa silhouette, et ses yeux se plissèrent lorsqu'elle fit danser son arme avec une aisance qui ne put que flatter son œil. Décidément, cela valait la peine d'être vu, pour le peu que c'était.

Elle l'interpella, et il n'eut alors d'autre choix que d'enfin se montrer. Quittant son semblant de cachette pour la rejoindre, d'une démarche qui ne trahissait aucune hésitation, il laissa courir son regard sur cette lame qu'elle tenait avec intérêt, avant de le relever sur son visage connu, une esquisse de sourire qui ne portait pourtant aucune émotion sur le visage.

-Permets-moi d'en douter... Souvent, ce sont ceux qui ont l'air le plus doux qui mordent justement le plus fort. Que fais-tu ici? Souffla-t-il a mi-voix, un rien amusé.

C'était assez particulier que de la voir armée ainsi, sans sa lance. Il n'était toutefois pas censé savoir qu'elle y tenait. Ce n'était... Qu'un outil. Rien d'autre. Lui-même ne vouait pas d'affection à ses affaires, ni vraiment possessif, ni vraiment attaché. Mais tous deux avaient en commun le fait qu'ils avaient perdu ce à quoi ils tenaient, qu'ils savaient où cela se trouvait, mais ne pouvait encore rien y faire. Il marcha un instant, autour d'elle, avant de stopper ses pas dans la crainte qu'elle n'interprétât mal ce geste. Il ne savait pas comment se comporter face à elle, restant raide et en retrait. D'une, elle était morte, et revenue. De deux, elle possédait un rang qui dépassait le sien de loin, et de ce fait, il lui devait ce respect de soldat obéissant qu'elle méritait.

-Belle arme... J'ose espérer que tu n'as pas besoin de cobaye pour vérifier son tranchant, ajouta-t-il finalement pour rompre le silence qui s'installait, et devenait gênant.

HRP:


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Re: Jamais sans une lance [PV Martial]
    Ven 18 Mai - 13:51






Un bien recherché

H

aussant un sourcil mesuré vers le soldat de Deepground qui se présentait face à elle, Aranea se tourna vers lui, attentive à ses faits et gestes. C'était de notoriété: Elle n'était pas une grande fan des formalités. Ô, elle savait les apprécier, mais pas en excès. Ce qu'il fallait. Aussi, le tutoiement de Martial fut appréciable en un certain sens; oui, au sens silencieux mais tacite que l'Argenté pouvait bien imposer en ce même instant.

-Permets-moi d'en douter... Souvent, ce sont ceux qui ont l'air le plus doux qui mordent justement le plus fort.

"A voir."
, répondit-elle pensivement. Posément. Le ton trancha son précédent agacement de manière fugace, comme si cet allié avait cette fois-ci toute son attention. "Pour le moment, je ne crois pas scruter de proies ou de cobayes...Non?"

Un jour, elle cesserait de titiller ses propres alliés. Mais doute donc, soldat. Ce n'était pas Aranea qui allait faire abaisser la tension de cette rencontre. Pour le propre bien du soldat qu'elle reconnut plus ou moins se nommer Martial -un personnage entrevu durant les longues années de douleur et de lutte-, elle ne lui ferait pas le déshonneur de lui enlever cette précieuse protection. Le scepticisme, excellente réponse. Car pour survivre en ce monde, mieux valait arborer cet étendard plutôt que celui du naïf.

Cette lame qu'il eut complimenté, n'était-elle pas le dernier vestige de cette Aranea qui avait bien failli tout perdre? L'air grave, la jeune femme soupira bruyamment, chassant ses pensées harassantes dans l'ombre dans son esprit. Puis, bien décidée à agir au présent moment, cette dernière finit par répondre au soldat.

"Je t'aurais bien proposé un petit échauffement, ça ne m'aurait pas fait de mal depuis tout ce temps passé inactive, mais cette lame m'agace pour être très honnête. Ca me rappelle que je dois chercher ma "dulcinée"...La vraie!"

Un sourire mutin esquissa ses lèvres subrepticement. Puis, sans prévenir, un quelque chose dans la brise s'était mise à chatouiller ses narines. L'Argentée ne put l'empêcher. Un éternuement sonore s'enfuit dans les airs. Hébétée, Aranéa fit signe au jeune soldat que ce n'était là rien de plus, rien de moins qu'une fausse alerte. Les graines de pollen qui se déployaient dans les airs attestaient leurs fautes, viles petites fautives qu'elles étaient. Et, tout en pestant une ultime fois et mentalement contre ces fleurs du mal, la jeune femme reprit le fil de la conversation, détournant la conversation tant bien que mal.

"La levée de notre couverture te ferait-elle perdre patience, soldat?"

La question fut plus légitime que prévu, après coup. Profondément curieuse quant aux raisons qui avaient poussé un fidèle soldat de leur cause à s'enfoncer dans un endroit si reculé de leur repère, la Tsviet planta son regard pers et émeraude dans ceux de son vis-à-vis. Quant à savoir si ce n'était pas son cas, elle seule aurait pu y répondre à l'affirmative. A peine venait-elle de se retrouver proche du Quartier Général de Deepground, que des ailes poussaient inconsciemment dans son dos, invisibles des yeux mais indélébiles depuis sa résurrection. Ces ailes oui, qu'elle eut nommé impulsivité et nécessité à la fois. pousses criminelles de ces lieux bordant Midgard. "M'enfin, que tu veuilles me dire ce qui te tracasse ou non, cher soldat, cela n'arrange que toi."

"Pour être honnête, je m'apprêtais à prendre la route vers Kalm.", répondit-elle calmement, avant que ses orbes de jades ne s'épousèrent le brouillard, hagard de toute part. "Je vais donc aller chercher...Ce qui me revient de droit."

Ces mots, où les avait-elle entendu? Aranea se surprit être une proie; celle d'une effroyable hésitation. Une fois de plus. Quelques secondes ponctuées d'une absence étrangère, d'une frayeur impalpable qu'un Tsviet n'aurait jamais dû vivre. Et, tout en secouant la main, la jeune femme intima qu'elle divaguait.

"Un forgeron a trouvé bon de récupérer après notre premier échec. Et vois-tu, je ne compte pas la laisser entre des mains inexpertes.", affirma-t-elle vivement, tout en rengainant sa lame dans le fourreau en cuir, alors accroché à sa ceinture. La jeune femme était-elle possessive? Un brin. "Hm, si la marche ne te gêne pas, je t'invite à me suivre.L'esprit d'équipe, tout ça, tout ça...Puis, si ça peut m'éviter une balade d'infortune dans les bois, entourés de...ces chevaliers en armure d'argent et ces malades mentaux en cuir moulant, eh bien, ça m'arrange."

Et puis, cela tuerait le temps en chemin. Un moyen comme un autre d'obtenir le rapport d'un soldat probablement plus informée qu'elle ne l'était depuis sa petite excursion en pleine Deathstream...

HRP:


Codage par Libella sur Graphiorum


Invité
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Re: Jamais sans une lance [PV Martial]
    Mer 18 Juil - 0:19
Jamais sans une lance.

Pv Aranea


A voir, à voir, c’était bien vite dit, mais le soldat ne releva pas, pas plus qu’il ne chercha à argumenter ou aller à l’encontre de sa supérieure. Il n’était ni idiot, ni suffisamment impulsif pour cela désormais que la fougue de la vingtaine à peine abordée était passée. Ça, et tout le reste, bien évidemment. En d’autres circonstances peut-être aurait-il mal pris ces paroles. Pas un cobaye ? Parfois il en venait à douter, malgré tout, et mettre le doigt dessus était aussi dérangeant que vite oublié. Martial se contenta de la fixer, la mine désabusée, nonchalamment en appuie sur une jambe, dans un vague simulacre d’homme qui ne se souciait de rien. Or, il était évident qu’à la moindre contrariété, Deepground il resterait, et bien sot serait celui qui se laisserait prendre. Mais la jeune femme n’était pas de ceux-là. Trop redoutable, trop rusée, aussi fût-il amplement soulagé qu’elle avortât l’idée de s’échauffer un peu. S’échauffer. Ce ne serait jamais que de l’échauffement, dans ce monde, et le borgne avait encore les muscles douloureux de sa dernière cession avec Evelyn. La petite peste commençait dernièrement à chauffer trop à son goût.

-La fameuse dulcinée… C’est une impression, ou le fait de faire une fixette sur quelque chose se répand de plus en plus ?


Son ton n’avait rien de bien moqueur, c’était plus un constat sans appel. Il ne s’était jamais vraiment attaché aux objets, bien qu’il possédât sa propre lame, lui aussi. C’était tellement futile… Il trouvait plus malin de s’adapter à tout, même s’il ne doutait pas le moins du monde qu’Aranea fut capable de lui arracher bien des douleurs, armée de cette lame impie. Tout soldat qu’il fut, il ne parvint à se retenir d’éternuer, lui aussi, face à l’abondance de pollen qui s’était élevée, et cela lui aurait fait maudire ses sens exacerbés si tant est que l’argentée ne subît pas elle aussi ce beau châtiment. Si la nature elle-même leur mettait des bâtons dans les roues, il ne fallait plus se demander pourquoi ils étaient si virulents.

Il fit aisément mine de ne pas l’avoir entendue, pris dans le fait que son corps venait de le trahir, soi-disant ailleurs, mais c’était tout le contraire. La patience, il l’avait, mais ses raisons à lui étaient plus profondes que ça et bien moins légitimes, sans doute. Il prit quelques longues secondes pour organiser ses pensées, et se décida à hausser les épaules, les yeux détournés, et il faisait tourner une dague entre ses doigts. Elle était petite. Celle de sa camarade brune. Elle le tuerait lorsqu’elle se rendrait compte de cet emprunt innocent.

-Couverture ou non, j’imagine qu’on s’est tous quelque peu surpris à traîner plus loin qu’on le devrait… Sinon, ne serions-nous pas tous deux en train de discuter dans les boyaux de la Tour ? La patience n’a jamais été mon fort, visiblement, souffla-t-il à demi-mot, et une esquisse de sourire étira ses lèvres.

Excuse comme une autre, il n’essayait même pas de la rendre crédible. Qu’elle passât ou non, de toute manière, en quoi cela importait ? Ils étaient camarades. La loyauté resterait, à priori, aucun problème de ce côté-là. La seule liberté qu’ils possédaient vraiment était après tout celle des secrets.
Elle semblait avoir d’autres soucis immédiats, trop pour se focaliser sur la réponse évasive d’un simple soldat. Au fond, cela l’arrangeait grandement. Pas de justification à donner, pas besoin de parler de la raison de sa véritable présence en ces lieux. Même s’il commençait à sentir poindre le désespoir, il risquait de ne pas stopper sa petite quête avant un moment. Il tiqua légèrement lorsqu’elle reprit parole, surpris qu’elle se reprit aussi vite. Il ne la connaissait pas très bien, mais une absence pouvait arriver à n’importe qui. Kalm. Ce fût-ce qu’il retint du discours, et il acquiesça avant même qu’elle ne put l’inviter à venir. Le bon conditionnement, l’entraînement sévère et une habitude certaine. Marcher un peu le calmerait, et il pourrait peut-être, lui aussi, trouver de quoi contenter son besoin d’informations qui, bien qu’inutile, était presque maladif.



Ainsi, le joyeux duo prit la route pour calme. Un pas actif, dynamique, que bien des gens auraient peine à suivre, et qui sonnait pourtant comme une balade de santé. Rien de bien agressif dans les environs, du moins rien de plus agressif qu’eux. Ce ne serait pas aussi long qu’on se plairait à le croire, et les armes étaient toujours bien dissuasives si quelqu’un venait par mégarde à approcher. Aucun cuir noir à l’horizon, aux dernières nouvelles, et aucune grande conversation. Martial restait un peu en retrait, encore une fois par habitude, laissant mener la jeune femme sans ciller. Mais le silence devint ennuyeux très vite. En fait, tellement vite qu’on pouvait même considérer qu’il n’eut jamais lieu.

-Je cherche quelque chose, moi aussi. Non pas que ça me revienne de droit, mais si je pouvais le récupérer, ça m’arrangerait.


Il se rendit alors compte qu’ils en étaient tous deux au même point. Savoir où se trouve son bien. Devoir aller le récupérer à moins d’attendre indéfiniment. C’était idiot, mais il avait bien fini par s’attacher. Fort heureusement pour son égo, ce n’était pas à un couteau ou une rapière. Quoi que cela pouvait être tout aussi tranchant. Il n’était pas bien enthousiaste, mais au moins faisait-il l’effort d’ouvrir la bouche sans avoir l’air d’y être contraint. Cela ne changerait rien. Certes. Mais en un sens, cela l’allégeait de partager cela avec quelqu’un. Presque une étrangère, malgré le lien fort entre eux. C’était plus aisé.

-Mais j’imagine que si tu me voulais à tes côtés, c’est pour entendre autre chose. Comme si une Tsviet telle que toi pouvait craindre quelques âmes errantes. Tu auras plus vite fait de les tuer seule que de m’attendre.

Il eut un rire, un rien amer. C’était la réalité, bien que très exagérée. Il n’avait pas ce niveau d’excellence, et pas toutes ses capacités. En revanche, il n’était ni idiot, ni naïf. Il ne croyait que peu au fait qu’elle eut besoin d’une escorte. Et la discussion n’était le fort de personne, à première vue, sous terre.



©Vuo


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